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Jerry Rawlings, un homme charismatique au destin flamboyant

Télé'Asu Nov 12 1159 Vues 0 Commentaire

Qui était Jerry Rawlings l’homme dont le charisme est unanimement salué ce 12 novembre 2020 suite à son décès? L’ancien président du #Ghana Jerry Rawlings s’en est donc allé ce jour 12 novembre 2020. Depuis l’annonce de cette nouvelle, l’Afrique et le monde saluent la mémoire d’un homme d’exception. Vous vous demandez qui il était et pourquoi ces hommages unanimes ? Portrait

Jerry Rawlings voit le jour le 22 juin 1947 dans la capitale ghanéenne, Accra. Fils d’un père écossais et d’une mère ghanéenne, il arrive au pouvoir deux fois par coups d’États militaires. De prime à bord pas de quoi rentrer dans l’histoire et pourtant il est aujourd’hui considéré comme le père de la démocratie au Ghana. Il entre dans l’armée de l’air en 1968 et obtient son diplôme un an plus tard. Une décennie après, ce pilote de chasse qui porte le grade de « flight lieutenant » (capitaine dans l’armée de terre) mène donc son premier coup d’État.

La lutte contre la corruption endémique comme leitmotiv

Ce coup d’Etat de mai 1979 est sanglant mais bref. Son premier essai est d’ailleurs un échec .Il est arrêté et traduit au tribunal militaire. Finalement quelques officiers le libèrent. Rawlings et ses compagnons récidivent un mois plus tard et cette fois viennent à bout du régime jugé corrompu de Fred Akuffo. Il fait exécuter plusieurs anciens chefs d’État et généraux de l’armée pour corruption. La méthode fait d’ailleurs polémique. Il exprimera quelques regrets à ce propos des années plus tard. Rawlings s’engage à remettre le pouvoir aux civils et il tient sa promesse. En trois mois, il organise des élections qui consacrent l’arrivée au pouvoir de Hilla Limann. Alors âgé de 34 ans, Jerry Rawlings vient d’inscrire son nom en lettre d’or dans l’histoire du Ghana et devient très célèbre. Sauf que le régime de Limann ne tient pas la promesse des fleurs.

Rawlings fustige la corruption et la mauvaise gouvernance de ce régime et reprend les armes en décembre 1981. Cette fois il n’a pas l’intention de partir. Pas sans avoir transformé le Ghana en profondeur. Il prend la direction du Conseil provisoire de la défense nationale et s’installe au pouvoir.

Premières années difficiles

Tout ne se passe pas exactement comme prévu. La crise économique sévit. Le programme d’ajustement du FMI fait mal. Rawlings suspend la constitution. Les partis politiques sont abolis, le Parlement est dissout et le respect des droits de l’homme n’est pas la chose la mieux partagée. Le Ghana n’échappe pas au vent d’Est qui secoue toute l’Afrique. Rawlings engage son pays sur la voie de la démocratisation. Il quitte l’armée en 1992 et fonde le National Democratic Congress (NDC). Élu démocratiquement à l’issu des élections cette année-là, il est réélu en 1996.

Une sortie honorable

Il quitte le pouvoir par la grande porte en 2001 sans chercher à modifier la constitution qui ne lui permettait plus de se représenter. En termes de bilan, Jerry Rawlings estime avoir éradiqué la corruption, mis le Ghana sur les rails de la démocratie et amorcé son développement.

Pendant son mandat à la tête du Ghana, Rawlings s’engage pour le Liberia et la Sierra Leone dans les années 1990. Trois mots pour le décrire : Charismatique, populaire et intransigeant sur ses principes.