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Insécurité : au moins 598 meurtres enregistrés en 2023

Plus de 598 cas de meurtres dont 403 dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, 169 dans l’Extrême-Nord et 26 dans les autres régions, ont été enregistrés. Ce tableau de la situation des droits de l’homme au Cameroun en 2023 est dressé par l’ONG Un Monde Avenir.

Par Armel Mouanjo   

Comparé à 2022, les cas de violations des droits de l’homme au Cameroun sont en nette augmentation. D’après le rapport produit par l’Ong Un Monde Avenir, avec le concours du Haut-Commissariat du Canada au Cameroun, en 2023, les cas de violations des droits de l’Homme ont augmenté comparativement à l’année 2022, passant globalement de 1943 cas à plus de 1500. En 2023, les violations ont majoritairement été dominées par les cas de meurtre. Au moins 1943 cas de violences et de violations des droits humains toutes catégories confondues ont été recensés.

Courant 2023, l’équipe a documenté au moins 598 cas de meurtres dont 403 dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, 169 dans l’Extrême-Nord et 26 dans les autres régions. Selon le rapport, « parmi ces meurtres, on note au moins 335 civils et au moins 134 forces de défense et de sécurité, 95 éléments des groupes armés non gouvernementaux et 35 Boko Haram. Ceux des plus crapuleux concernent les journalistes Martinez Zogo et Jean-Jacques Ola Bébé ».

Enlèvements

Par ailleurs, 209 personnes ont été enlevées dont 161 dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest et 25 dans l’Extrême-nord et 48 dans les autres régions. Des enlèvements accompagnés des demandes de rançons. 911 cas d’arrestations et détentions arbitraires ont été enregistrés, dont 869 dans les régions du Nord-ouest et Sud-ouest et 42 dans les autres régions, accompagnés des extorsions de fonds aux victimes ; 34 cas d’explosions et incendies dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest ; 28 cas de violences basées sur le genre ont été enregistrés ; 191 cas de violation des droits économiques, sociaux et culturels (droit à la santé, à l’éducation, le droit au logement et le droit d’accès au service de base).

Les rédacteurs de ce rapport ont formulé des recommandations. Ils prescrivent notamment d’accélérer les procédures judiciaires en vue de diminuer le nombre de prévenus et décongestionner les prisons ; mettre sur pied des mécanismes de dénonciation des abus commis par le personnel pénitentiaire et des pratiques de racket sur les prisonniers ; rendre compte des progrès des enquêtes ouvertes contre des agents de l’Etat suspectés de meurtres sur les civils et en faire connaître les conclusions…