Inondations : 30 morts et 67 323 ménages affectés dans l’Extrême-Nord

Selon le rapport des nations unies, on compte 365 060 personnes sinistrées. La situation continue de se détériorer et pourrait s’aggraver si les pluies continuent.

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’Organisation des Nations unies (OCHA), dans son dernier rapport sur les inondations à Yagoua dans l’Extrême-Nord datant du 19 septembre, fait état de 30 morts, huit blessés, 365 060 personnes sinistrées et plus de 56 084 maisons détruites et 67 323 ménages affectés. En plus des maisons détruites, 5 278 têtes de bétail ont été emportées, et 82 509 hectares de terres cultivables sont submergés. Le rapport mentionne que la situation continue de se détériorer.

206 000 personnes affectées dans Mayo-Danay

Le Mayo-Danay est de loin le département le plus impacté avec 206 000 personnes affectées, tandis que dans le Logone-et-Chari, on dénombre 156 000 sinistrés. Le Mayo-Kani, bien que moins touché, enregistre tout de même 2 000 personnes affectées. Les inondations ont frappé 27 des 47 arrondissements que compte la région de l’Extrême-Nord, ce qui élargit considérablement le périmètre de la catastrophe, selon l’Organisation.

Certains des sinistrés

Même si les pluies semblent s’atténuer dans certaines zones, les prévisions sont loin d’être optimistes. L’OCHA alerte sur le fait que la poursuite des pluies et la montée continue des cours d’eau laissent craindre une aggravation de la situation. D’après l’Organisation, les besoins immédiats incluent des vivres, des abris, de l’eau, des équipements d’hygiène, ainsi que des soins médicaux.

Besoins d’aide

Il y a quelques jours, 50 camions chargés de kits humanitaires ont quitté la ville de Yaoundé en direction de l’Extrême-Nord sous la supervision du ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji. Ces kits, distribués à 3 700 personnes issues de 450 familles, contiennent des denrées alimentaires, du matériel de literie, des tentes et des produits d’hygiène.

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Cependant, l’OCHA rapporte que les ressources mobilisées ne suffisent pas à répondre à l’ampleur des besoins des sinistrés regroupés dans des camps comme celui d’Ouro-Dabang où ils font face à différents risques sanitaires. De plus, l’accès aux zones sinistrées est difficile en raison des routes inondées, ce qui rend complexe la distribution de l’aide.