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Il y’avait quoi avant : le hashtag qui fait le procès du régime sur internet

Cette phrase anecdotique de la ministre de l’Habitat et du Développement urbain est reprise en boucle sur internet et s’est transformée en cours d’histoires sur les acquis d’antan qui n’existent plus aujourd’hui. Un brin de nostalgie sous un air de funeste bilan.

Plus de 5 millions d’impressions en 15 jours sur toutes les plateformes selon l’analyste Keyhole et 500.000 rien que cette semaine. Cela veut dire que le phénomène Il y’avait quoi avant reste en tendance sur la toile. Tout part d’une vidéo tournée lors de la visite de la ministre Célestine KETCHA COURTES à Maroua le 05 février 2024. C’était dans le cadre de l’inspection de l’exécution des projets du C2D urbain. Répondant aux populations et élites qui boudaient alors la qualité des travaux effectués, la ministre va se lancer dans une tirade ponctuée de gestes de défiance et de toisement d’où sortira le fameux « Il y’avait quoi avant ».

C’est à la fin du mois de février que la vidéo commence à tourner dans les groupes Wathsapp avant de faire son apparition sur Facebook le 27 février 2024. La vidéo suscite alors plus de 800 commentaires. Sur X, (anciennement twitter) elle est postée le 28 février. Avec 600 retweets et autant de likes, le buzz est lancé. Avec Youtube et Tiktok, les camerounais partagent massivement la séquence.

Le tweet du Pr Bahebeck qui enflamme Twitter

Un communiqué et une vidéo en fufuldé n’arrangent pas les choses

Le 28 février soit 24H après la déferlante, la ministre KETCHA COURTES publie un communiqué dans lequel elle fait savoir que l’expression « se réfère uniquement à la situation de la voirie avant le début des travaux … ». En plus du communiqué elle publie une autre vidéo cette fois enregistrée en fufuldé dans laquelle elle parle de manipulation à des fins politiques dans le but de déstabiliser Paul Biya.

Des sorties qui ne vont pas calmer les ardeurs. Au contraire ! Certains demandent sa démission pendant que d’autres exigent des excuses pures et simples. Dans les groupes Wathsapp le sujet est à la Une. La plupart des internautes s’indignent de ce manque d’humilité, de ce mépris envers les populations et de cette façon de penser qu’on doit dire merci même lorsque le travail est bâclé. Créateurs de contenus, blogueurs, internautes lambda ou encore médias, tout le monde analyse ce qui est désormais un phénomène.

Une chanson ironique au titre évocateur en guise de réponse 

Le 5 mars sur sa page facebook, le célèbre bassiste et activiste camerounais Richard BONA publie un extrait d’un titre intitulé « il y’avait quoi avant ». « Il y avait quoi avant ??? Dansez !!! On va leur chanter ça en 2025 ! enjoy and know your history » écrit-il alors. C’est au fil des jours que les internautes assistent à la mise en forme de cette chanson qui sort le lundi 11 mars et qui comptabilise déjà 233.000 vues en 9 jours. Depuis plusieurs challenges ont vu le jour sur cette chanson. A un an de la présidentielle et alors que l’atmosphère est déjà tendue, les observateurs pensent que »il y’avait quoi avant » et le bilan involontaire du renouveau qu’il a entrainé peut-être exploité par l’opposition.  L’expression survivra-t-elle ? Qui vivra verra.

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