Mort de Idriss Deby: Son fils prend les rênes de la transition
Idriss Deby, le président du Tchad qui vient d’être réélu pour un 6e mandat est mort aux combats ce mardi 20 avril 2021. L’annonce a été faite à la télévision tchadienne par Azem Bernandoa, le porte-parole de l’armée tchadienne.
C’est une journée pleine de rebondissements que les tchadiens et le monde ont vécu ce 20 avril 2021. L’information a d’abord circulé sous forme de rumeur avant d’être confirmée par les militaires à la télévision tchadienne.
“Le président de la République, chef de l’Etat, chef suprême des armées, Idriss Deby Itno, vient de donner son dernier souffle en défendant l’intégrité territoriale sur le champ de bataille. C’est avec une profonde amertume que nous annonçons au peuple tchadien, le décès ce mardi 20 avril 2021 du maréchal du Tchad Idriss Deby Itno”, a lu le porte-parole de l’armée.
Un conseil militaire de transition
Dans la même foulée, l’on apprend par message diffusé à la radio tchadienne que son fils, Mahamat Idriss Déby Itno, commandant de la garde présidentielle, va prendre la tête d’un conseil militaire chargé de conduire la transition.
Un couvre-feu est mis en place et les frontières du pays sont fermées.
Une semaine de combats
Les rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad ont lancé depuis le 11 avril 2021 une offensive pour renverser Idriss Déby qui venait d’ailleurs d’être réélu pour un 6e mandat avec 79% de voix. Le président tchadien, habitué aux combats, s’est rendu sur le lieu de la bataille situé à 300 km de N’Djamena avant d’être blessé. Dans un communiqué publié le dimanche 19 avril, les rebelles ont rendu officiel une liste de personnes mortes ou blessés. Le nom de Idriss Deby y figurait comme blessé. Mais l’information n’avait pas été confirmée de source officielle tchadienne.
L’armée tchadienne a fait savoir lundi qu’elle a tué 300 rebelles et perdu cinq militaires au cours des affrontements.
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