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Hommage : le journaliste Lambert Ngouanfo entame son dernier voyage

Les professionnels des médias de la ville de Douala se sont retrouvés ce jeudi 23 janvier 2025 à la morgue de l’hôpital de la Garnison militaire pour la levée de corps de leur confrère.

Vêtus de noir, membres de la famille, amis, confrères et collègues sont venus rendre un dernier hommage au journaliste Lambert Ngouanfo, décédé le 17 décembre 2024 à Douala des suites d’une maladie. Les yeux remplis de larmes, ils étaient nombreux à se rassembler à la morgue de l’hôpital de la garnison militaire de Douala pour honorer la mémoire de celui qu’ils considéraient comme un homme d’impact dans le monde médiatique.

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La cérémonie religieuse a été dirigée par le pasteur du Collège Alfred Saker de Douala, ancien camarade de classe de Lambert Ngouanfo. « Dieu lui-même a rappelé son serviteur Lambert Ngouanfo ; c’était un ami, un frère ; nous étions nés le même jour, la même année, et nos chemins se sont croisés de nouveau après 30 ans grâce aux réseaux sociaux », affirme le pasteur.

Fin d’une vie dédiée au professionnalisme

 

« Je me souviens de ce message qu’il m’a envoyé ; dans ce message, il me disait qu’il est malade et souhaitait que je prie pour lui ; même dans la douleur, il restait humble, souriant », raconte l’homme d’Église visiblement attristé par le départ de son ami.

Hommages des pairs

Maximilienne Ngo Mbé, directrice exécutive du réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Rhedac), évoque avec émotion ses souvenirs avec Lambert Ngouanfo. « Je le connais depuis 30 ans ; il a commencé à Challenge Hebdo alors que j’étais jeune militante ; depuis que je dirige le Rhedac, Lambert couvrait presque toutes nos activités ; je l’appelais petit frère, bien qu’il soit mon aîné ; il était souriant, téméraire et profondément professionnel ; perdre un journaliste de cette trempe est une grande perte, surtout à une époque où la pratique du journalisme a tant changé », confie la militante avant de rajouter : « nous devons former d’autres Lambert, car il a accompli sa mission sur terre ; va et repose en paix ».

La levée de corps du journaliste

 

Belmondo Djouaka, journaliste à Équinoxe TV, souligne également la qualité exceptionnelle du travail de Lambert, qui était un exemple pour toute la profession. « Quand je suis entré dans le métier, Lambert était déjà là ; je travaillais avec son épouse à Équinoxe, elle parlait toujours en bien de son mari ; ses reportages étaient d’une grande qualité ; c’est une immense perte pour le paysage médiatique camerounais », dit-il.

Un grand professionnel

Le journaliste Serge Alain Ottou, quant à lui, exprime sa tristesse, rappelant l’amitié et la collaboration qu’il partageait avec Lambert. « Il m’apportait des éléments essentiels à mes reportages ; aujourd’hui, je perds un ami et un grand homme », confie le rédacteur en chef d’Equinoxe TV. De son côté, Samuel Safo Tchofo, fondateur de SEM Production, rappelle l’impact qu’a eu Lambert dans sa carrière . « Lambert était le premier journaliste à documenter mon unité de production de décorticage de pistaches à Yaoundé ; son reportage, réalisé pour Africa News, est encore aujourd’hui une référence pour moi ; il était professionnel, passionné et très attaché à son travail ; au-delà de nos liens familiaux, il était quelqu’un de très important dans ma vie », explique-t-il le visage triste.

Lire aussi : Nécrologie : les professionnels de médias pleurent Lambert Ngouanfo

Didier Ndengue, directeur de publication de La Plume de l’Aigle, évoque l’humilité légendaire de Lambert. « Il traitait tout le monde avec respect, qu’il s’agisse des grands ou des petits. Cette humilité est une leçon de vie pour la jeune génération ». Lambert Ngouanfo va être inhumé ce samedi 25 janvier 2025 à Balatchi, son village natal.

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