Guinée Equatoriale : scandale d’État sous fond de Revenge porn
Baltasar Ebang Engonga, haut fonctionnaire de l’administration dans son pays et non moins fils du neveu du président de la République, est au centre d’un énorme scandale sexuel. Des centaines de vidéos intimes le mettant en scène circulent désormais en ligne et suscitent moults débats.
C’est le sujet phare au cœur de toutes les conversations sur internet ce week-end et en début de semaine dans la sphère web africaine. Des centaines de vidéos mettant en scène Baltasar Ebang Engonga, directeur de l’administration fiscale, et non moins fils du président de la commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) et neveu du président de la République, est aujourd’hui au cœur d’un scandale sexuel sans précédent en Guinée Equatoriale. Près de 400 vidéos intimes le mettant en scène circulent sur internet. On y voit des Baltasar Ebang Engonga en plein ébats sexuels avec des épouses ou des filles de ministres, hautes personnalités et même hauts gradés de l’armée guinéenne. Quelques fois dans son propre bureau et sur d’autres dans des lieux divers.
Une fuite orchestrée dans le sérail ?
Suspecté de détournements de fonds, Baltasar Ebang Engonga fait l’objet d’enquêtes depuis le mois d’octobre dernier. Jeune Afrique fait ainsi savoir que c’est à « l’initiative du vice-président Teodoro Nguema Obiang Mangue, dit Teodorín, qui voyait aussi l’occasion de fragiliser le fils de Baltasar Engonga Edjo’o, un temps considéré comme l’un de ses rivaux, dans l’optique de la succession de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo ».
« Interrogé puis détenu à la prison de Black Beach », poursuit le journal, « Bello s’est vu confisquer ses téléphones et ses ordinateurs, dans lesquels ont donc été retrouvées plus de 400 sextapes, qui ont ensuite opportunément fuité sur les réseaux sociaux, en outre, il est aujourd’hui « accusé » d’avoir été porteur du VIH/sida et d’avoir contaminé certaines de ses partenaires équato-guinéennes, mais aussi camerounaises », ajoute le magazine panafricain.
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Parmi les personnes concernées, le journal cite « l’épouse du redouté superviseur de la sécurité présidentielle, Jesús Edu Moto Mangue. Une intime du puissant ministre de la Sécurité publique, Nicolás Obama Nchama, la fille d’un des principaux dignitaires du Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE au pouvoir) ou encore l’épouse du ministre Antonio Oburu Ondo ».
Réunion d’État et promesses de sanctions
D’après les médias locaux, une réunion s’est tenue en présence du Vice-président Teodoro Nguema Obiang Mangue. Sur son compte X, il fait d’ailleurs savoir qu’« aujourd’hui, nous allons procéder à la suspension immédiate de tous les fonctionnaires qui ont eu des relations sexuelles dans les bureaux des ministères du pays ; le gouvernement prendra des mesures sévères contre ces actes, car ils constituent une violation flagrante du Code de conduite et de la Loi sur l’éthique publique ; cette action constitue une étape décisive dans notre politique de tolérance zéro envers les comportements portant atteinte à l’intégrité de la fonction publique ».
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