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Douala-Maroua: le calvaire des transporteurs avec 66 postes de contrôles dont 39 irréguliers

Les transporteurs qui saluent la dénonciation de 39 postes fictifs par le Mindef sur cet axe précisent toutefois qu’ils ont dénombré plutôt 94 contrôles sur ce même corridor.

Par Blaise Djouokep

La correspondance adressée au ministre de l’Administration Territoriale (Minat) par le ministre de la Défense (Mindef) a fait l’effet d’une bombe chez les transporteurs. Dans ce courrier daté du 5 avril 2022, et portant en objet “gestion des postes de contrôle mixtes sur les axes routiers Douala- Maroua“, Josep Beti Assomo explique comment s’est faite la découverte de ces contrôles.

Suite aux dénonciations faisant état de 66 postes de contrôle des Fmo sur le corridor Douala-Maroua, retardant le flux er la fluidité de transport des personnes et des biens, une équipe conjointe police des polices/Semil a effectuée une descente inopinée sur ce corridor avec pour objectif d’identifier formellement et de s’assurer de l’opérationnalité de ces postes de contrôles dénoncés”, lit-on dans la correspondance.

Une descente inopinée à l’issue de laquelle il a été découvert 66 postes de contrôle, dont 39 irréguliers et 27 postes de contrôles mixtes réguliers. Une multiplicité des contrôles qui constituent un calvaire pour les usagers de la route, et souvent prescrits par des autorités administratives locales, précise le Mindef. Des contrôles dont le nombre ne concorde pourtant pas avec celui avancé par les transporteurs. Selon le vice-président national du syndicat des chauffeurs du transport routier du Cameroun, c’est plutôt 94 postes de contrôle qui sont recensés sur ce corridor. ” Ces 94 postes de contrôle ont été recensés il y a plus d’un an. Avant, on avait 128 postes de contrôle. Mais avec les multiples descentes que faisaient régulièrement l’État, plusieurs postes ont disparus. Et avec l’absence de ces descentes, le nombre repart à la hausse”, s’inquiète Basile Magoumou Menadjeu.

Des points de contrôles transformés en guichets de paiement

Concrètement sur le terrain, expliquent les transporteurs, le montant à payer varie en fonction du type de camion et de la marchandise transportée. Plus la marchandise est coûteuse, plus le montant à payer est élevé, même si des tarifs fixes sont connus. ” Sur l’axe Douala-Yaoundé, un camion peut payer 500Fcfa à un contrôle. Sur l’axe Yaoundé-Bertoua, le poste de contrôle coûte au moins 1000 Fcfa et 2000 Fcfa sur l’axe Bertoua-Ngaoundéré”, explique un camionneur. ” Nous sommes obligés de payer, puisque c’est de ça qu’il s’agit. Nous payons pour pouvoir aller au bout de notre voyage. Nous n’avons aucun moyen de distinguer le vrai contrôle du faux”, argue Alexis, transporteur.

Alléger le nombre de contrôles

Afin d’améliorer la fluidité et la qualité du service sur ce corridor, plusieurs recommandations ont été faites par le Mindef. “ Il serait souhaitable d’instruire les intéressés d’alléger significativement le nombre de contrôles intermédiaires sur ce corridor”. Beti Assomo donne instruction de réduire les postes regroupant toutes les administrations regroupées entre deux régions concernées sur les sections Maroua-Kousserie, Garoua-Maroua, Ngaoundéré-Garoua, Ngaoundéré-Bertoua, Yaoundé-Bertoua, Yaoundé-Douala. Il souhaite par ailleurs une rencontre avec les responsables régionaux de toutes les structures représentées sur le terrain ( gendarmerie nationale, police, Minfof, Minepia, Mintransports, Minfi-Douane-), en vue de procéder à une vaste sensibilisation.

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