Changement climatique: l’urgence d’avoir des données Africaines

En prélude à la Cop 27 qui se tient cette année en Egypte, des jeunes ont été outillés sur l’importance d’avoir des informations réelles sur ces perturbations climatiques.

Dans l’une des salles de Activ Spaces, à Douala, des jeunes s’imprègnent du changement climatique. Face aux experts de la Giz et des partenaires du domaine, ils écoutent et posent des questions. Ils sont imprégnés sur les actions et actes à poser par la jeunesse pour impacter le changement climatique, et réduire ses effets néfastes sur leur vie.

C’est que, en prélude à la Cop 27 qui se tient cette année en Egypte, et pour la deuxième fois en Afrique, la Giz et S2 Services veulent impliquer les jeunes dans la préservation de l’environnement, et réduire les conséquences déjà perceptibles du réchauffement climatique sur leur quotidien. ” L’Afrique subit le changement climatique parce qu’on n’a pas les infrastructures adaptées pour lutter contre ses effets. Il est donc important pour chaque pays, communauté, région, de trouver des solutions qui lui sont propres, adaptées à sa réalité”, note Abdel KARAFOU AGONDO.

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 Selon ce chef projet Transformation Numérique chez Giz, l’Afrique souffre surtout de l’absence des données sur le changement climatique qui lui sont propres. D’où le choix porté sur les jeunes au cours de la rencontre du 2 novembre dernier à Douala. ” La Cop 27 va se tenir en Afrique. Nos gouvernants vont discuter avec les autres sur le climat, sur la base des données qui leur sont fournies par les autres. Et çà c’est un problème. Si on veut réellement négocier sur les différents scénarios, sur les prévisions, les valider et trouver des solutions adéquates, il faut des données réelles sur nos propres émissions, nos niveaux d’émissions, et qu’on puisse à l’aide d’une jeunesse brillante, générer ces données. Nous pouvons transformer nos jeunes qui sortent de l’école en ingénieurs de données, lesquelles nous permettront de faire des projections réalistes”, note le Directeur général de S2 Services, Hervé AZEMTSA.

Lesdites données serviront entre autre d’outils d’aide à la décision aux magistrats municipaux, aux agriculteurs, pêcheurs… Elles permettront également à l’Afrique de bénéficier considérablement des fonds mis à disposition pour lutter contre le changement climatique, ” disponibles en millions de dollars sur lesquels l’Afrique ne prend qu’un très petit pourcentage”, insiste Hervé AZEMTSA, d’après qui la solution passe également par l’inscription dans les programmes scolaires, depuis l’école primaire, des notions de prise de conscience du changement climatique, et de la protection de la nature.