Kumba : on prépare la rentrée scolaire

Au cours de la concertation avec le préfet du département de la Mémé et les responsables d’établissements scolaires, parents et enseignants ont exigé plus de sécurité.

Par Armel Mouanjo

La communauté éducative de Kumba, département de la Mémé, région du Sud-Ouest n’a pas manqué de présenter au préfet des céans, leurs craintes et attentes, à la veille de la rentrée scolaire 2024-2025 qui s’annonce. Au cours de la réunion présidée par l’autorité administratives, le 20 août 2024, parents d’élèves et enseignants lui ont posé leurs attentes.

Lors de ces assises, les populations ont regretté les attaques sur les écoles, et souhaité que cela cesse, pour permettre le déroulement d’une rentrée scolaire sereine et d’une année scolaire paisible et calme. « Des gens viennent commettre des forfaits ici chez nous et repartent sans être inquiétés. Si on réussit à les identifier et à les mettre hors d’état de nuire, on va avancer. Le plus important pour nous, c’est que notre sécurité soit assurée », souligne un parent d’élève. Une idée que partagent plusieurs parents. « Il faut que les bruits des armes cessent à Kumba. Nous voulons la paix pour que nos enfants puissent aller à l’école, pour que les enseignants puissent dispenser les cours à nos enfants », renchérit un autre.

Une rencontre importante

La rencontre est saluée par les parents qui espèrent avoir un changement positif au sortir de celle-ci. « Nous ne sommes pas venus ici pour blaguer. Cette réunion est très importante. Nous parlons de la vie de nos populations, de la vie de nos enfants, de l’avenir de nos enfants. Il y a trop d’insécurité. Nos enfants ont perdu la vie les années précédentes sur le chemin de l’école. Des écoles ont été attaquées. Il faut que la sécurité soit accentuée » ; plaise un autre parent.

Chers lecteurs et lectrices, vous pouvez désormais rejoindre notre chaîne Wathsapp et ne rien manquer de l’actualité que nous traitons en cliquantICI.

Enseignants et parents souhaitent que les patrouilles des éléments des Forces de défense et de sécurité soient renforcées autour des établissements pour rassurer les élèves et enseignants. Fatigués d’être victimes de ces attaques, ils justifient la reprise lente des classes dans les écoles de cette région par ces attaques qui plongent parents d’élèves, élèves et enseignants dans un climat de terreur. Les participants à cette rencontre ont également émis le vœu de voir reconstruire toutes les écoles qui ont été détruites, de les équiper, de renforcer le corps enseignant au regard des désertions constatées au fil des années.

Lire aussi : Rentrée scolaire 2023/2024 : une rencontre de sécurité pour les régions en crise

Chamberlain Ntou’o Ndong, préfet de la Mémé a invité les autorités traditionnelles présentes à cette rencontre à échanger avec les forces séparatistes afin de les persuader de laisser les enfants aller à l’école en toute quiétude. Il a également promis de porter haut leurs revendications afin que l’année scolaire 2024-2025 se déroule mieux que les précédentes.