Litige foncier : grogne des populations à Limbe
Descendues dans la rue, elles manifestent contre la destruction de leurs champs et l’accaparement de leurs terres par des inconnus.
Par Armel MOUANJO
Des centaines de personnes se sont rendues à la préfecture du Fako, à Limbe, région du Sud-Ouest le 29 avril 2024. Elles manifestaient ainsi leur mécontentement face à l’abus dont elles se disent victimes. Venus des villages Bimbia, Mabita, Livanda, Bonadikombe, ces hommes, femmes parmi lesquels des personnes du troisième âge appellent à l’intervention du chef de l’Etat pour résoudre ce qu’ils qualifient d’ «abus».
La raison de leur présence à la préfecture du Fako ? Ces hommes et femmes du troisième âge ont été tous chassés de leurs champs. Et leur colère est d’autant plus grande que certaines autorités traditionnelles se rendent complices de ces abus. « Aujourd’hui, on nous chasse de nos champs. L’un des chefs vient de détruire nos champs, nos cultures, sous le prétexte que c’est son terrain. Comment un seul individu peut posséder les terres qui vont de Limbe à Tiko. Ils nous arrachent nos terres et il veut les revendre aux plus nantis », ragent ces populations.
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« Nous sommes descendues dans la rue pour manifester notre colère. Nous sommes victimes d’abus. Des personnes que nous ne connaissons pas veulent nous prendre nos terres. Tous nos produits champêtres, cacao, manioc, macabo, ont été détruits, pourtant nous cultivons sur ces terres qui sont les nôtres depuis plus de 50 ans. Nous les avons cultivées avec nos parents et aujourd’hui, nous les cultivons avec nos enfants. Comment des gens peuvent-ils venir aujourd’hui dire que ces terres sont les leurs ? », s’interroge une sexagénaire.
Après avoir rencontré le préfet du Fako, l’autorité administrative a invité ces populations à retourner vers le sous-préfet territorialement compétent.
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