Hommage à Keulion…Par Alain Tchakounté

Mais à vrai dire, j’avais déjà vu son travail avant, sans savoir qui était derrière. Ses œuvres ont écumé plusieurs espaces de nos cités et même hors du pays, orné tant de t-shirts de multiples événements d’inspiration urbaine. On a dû croiser au moins une fois dans sa vie du Keulion quelque part, soit sur des mannequins qu’il rhabillait par son coup de pinceau fin, soit dans le style graffiti bien à lui, sur les façades ravalées d’immeubles, comme à l’Institut français de Yaoundé ou encore des centres commerciaux…

Un météore, une personnalité haute en couleur et en talent vient de nous quitter. Le genre d’artiste qui ne court pas les rues, mais qui les transforme et dont on est fier du parcours, des réussites et des chemins balisés dans le domaine. Son style décalé, mais d’une gaie esthétique transversale, qui allait à presque toutes les formes d’expression artistique, va nous manquer.

C’est un jour triste pour l’art contemporain foisonnant du Cameroun et d’Afrique. Je pense à Didier Toko et Guy Kouekam, ses acolytes, sa famille et aux nombreux artistes qu’il a touchés et transformés, qui doivent être au plus mal en ce moment.

Au lendemain du Domaf, il faut le faire..

Repose en paix Keulion. Mais vraiment, le tableau n’était pas achevé“