Gicam : Emmanuel Wafo fermement opposé à la fusion création
Président de la Commission de l’Economie et Développement des entreprises, il est catégoriquement contre la dissolution de ce Groupement. Il appelle les membres à refuser d’entériner ce projet au cours de l’AG extraordinaire de mardi prochain.
“ Le Gicam a 67 ans. Un chemin parcouru jonché de défis que les pères fondateurs et les générations actuelles ont su et pu relever grâce au travail acharné de tous, et à des efforts qui ont permis de faire du Gicam, plus qu’une organisation, une véritable institution dans l’environnement camerounais. Le Gicam est une marque, un patrimoine national “. C’est l’une des raisons qui sous-tend le non catégorique d’Emmanuel WAFO, au traité de fusion-créaton du Gicam signé le 5 avril 2023 avec Ecam. C’est que, le traité signé sans mandat de l’Assemblée générale extraordinaire (AGE) consacre la mort du Gicam sans toutefois présenter une alternative. Au cours du point de presse qu’il a donné le jeudi, 6 juillet 2023 à Douala, le président de la Commission de l’Economie et Développement des entreprises au sein du Gicam est longuement revenu sur les raisons de son opposition.
” De mon point de vue, cette opération repose sur un tissu de mensonges visant le seul et unique but de brader le patrimoine matériel et immatériel de notre maison commune, le Gicam. Si non, comment expliquer que l’évaluation faite des apports du Gicam estime la valeur de nôtre immeuble siège à 0 Fcfa et la valeur du terrain de 1366m² en plein cœur de Bonanjo à 125 millions Fcfa ? Bien plus, comment comprendre que les actifs immatériels du Gicam tels que les productions intellectuelles, les structures d’accompagnement des entreprises, et autres ressources générées par ses activités ne soient pas pris en compte dans le rapport d’évaluation rendu par le commissaire à la fusion ?”, S’interroge le PDG de Mit Chimie, d’après qui ” cette procédure est entreprise en violation des principes d’éthique et de droit “.
Et pour cause, note t-il, la fusion, d’après ses initiateurs, entraîne la modification des statuts du Gicam. Citant à titre d’illustration l’article 132 desdits statuts selon lequel, “Seule l’AG extraordinaire a compétence pour connaître la modification des statuts “. A en croire Emmanuel WAFO qui dénonce l’absence d’encadrement juridique des opérations de fusion, aussi bien au niveau communautaire, national, qu’interne au Gicam, le conseil d’administration du Gicam n’a aucune compétence en ce qui concerne la modification des statuts.
Au cours de cette rencontre avec la presse, celui qui a été entre 2014 et 2016 membre du bureau exécutif, cumulativement avec les fonctions de président de la Commission Protection de l’industrie locale, à également interpellé les membres de ce Groupement. Et pour cause, le Gicam va tenir son AG extraordinaire le mardi 11 juillet 2023. “Au cours de celle-ci, il sera proposé aux adhérents d’entériner le projet de fusion avec Ecam. Le projet de la fusion soumis à la validation de l’Ag de mardi prochain ambitionne d’acter définitivement la dissolution du Gicam, pour créer un autre mouvement dont personne ne maîtrise les contours à ce jour”, prévient Emmanuel WAFO.
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