Buéa : les sécessionnistes attaquent à Mile sixteen

Un mort, des blessés et des véhicules calcinés ont été enregistrés après l’attaque de lundi dernier attribuée aux sécessionnistes.

Réveil douloureux pour les habitants de Mile sixteen (16) à Buea, département du Fako, région du Sud-Ouest. Aux premières heures du lundi, 10 avril 2023, les populations de ce quartier situé à l’entrée de la ville du Char de Dieu ont été réveillées par des coups de feu nourris. Il était environ 5h du matin. Terrées dans leurs maisons, les habitants qui pour nombre d’entre elles étaient encore endormies sont restées cloitrées la peur dans le ventre, pendant la trentaine de minutes qu’ont duré les coups de feu.

Et ce n’est qu’au lever du jour que les dégâts ont pu être constatés et évalués. Plusieurs victimes ont été enregistrées. Des dégâts tant matériels qu’humains. Les tirs nourris que les populations attribuent aux séparatistes ont fait un mort, apprend-on. La victime, un boucher au marché de Mile 16, s’est vidée de son sang après avoir été atteint par balle. Ce père de famille allait acheter de la viande qu’il devait vendre à ses clients. Plusieurs blessés ont également été enregistrés au cours de cette attaque. Les victimes ont été transportées dans diverses formations sanitaires de la ville de Buea.

Une attaque qui vient perturber la légère accalmie observée depuis quelques temps

4 véhicules ont également été incendiés non loin du marché de mile 16 où, apprend-on, les commerçants sont accusés de ne pas respecter les villes mortes imposées tous les lundis par les séparatistes. « C’est une action des séparatistes », soutient un habitant d’après qui, entre vendredi et dimanche, des coups de feu ont été entendus à divers endroits de cette localité.

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Cette attaque survient après une longue période d’une relative accalmie pendant laquelle les villes mortes imposées par les sécessionnistes tous les lundis n’étaient plus respectées. Les habitants menaient à nouveau une vie quasiment normale. A Mile 16, on ne cache pas sa colère après ce retour à la violence des séparatistes. Surtout que, disent-les habitants, un contrôle mixte des Forces de défense et de sécurité est situé à quelques mètres du lieu où a eu lieu l’attaque. Personne ne comprend pourquoi pendant plus de trentaine de minutes des tirs, les Forces de défense et de sécurité, n’ont pas riposté.