Transition énergétique : Douala en quête de solutions durables

Délestages, hausse des coûts, enjeux environnementaux sont entre autres défis du développement des énergies renouvelables en priorité pour le Littoral et le Cameroun en général.

Depuis ce 19 mars 2025 et ce que jusqu’au 20, Douala accueille la deuxième édition des ‘’Enjeux du Développement des Énergies Renouvelables dans la région du Littoral – Cameroun’’. Cette rencontre réunit des experts, des acteurs publics et privés, ainsi que des investisseurs pour échanger sur les défis énergétiques et proposer des solutions adaptées à la transition énergétique du pays.

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Dans un contexte où l’accès à l’électricité reste instable, avec des coupures fréquentes affectant aussi bien les ménages que les industries, cette initiative vise à promouvoir les énergies renouvelables comme alternative viable. L’Association Camerounaise pour les Énergies Renouvelables (ACER), organisatrice de l’événement, met en avant la nécessité d’un engagement collectif pour améliorer l’approvisionnement énergétique, tout en préservant l’environnement. « Notre objectif est de promouvoir les énergies renouvelables, de structurer la filière et de sensibiliser les acteurs du secteur », explique Gérard Ntchouabia, président de l’ACER.

En outre, il ajoute que « la région du Littoral est un enjeu majeur, car Douala représente à elle seule 51 % du PIB de la sous-région d’Afrique centrale ; les industries souffrent du délestage, et sans électricité, l’économie est ralentie ; ces assises vont permettre aux parties prenantes d’échanger et de faciliter l’accès à ces énergies alternatives », fait savoir le président de l’association.

Douala engagé dans le mix énergétique

La ville de Douala, moteur économique du Cameroun, adopte progressivement une approche de mix énergétique (combinaison de plusieurs sources d’énergie) pour réduire sa dépendance aux énergies fossiles et alléger ses factures d’électricité. « En partenariat avec la GIZ, nous voulons installer des panneaux photovoltaïques sur plusieurs bâtiments ; nous envisageons également de transformer les déchets urbains en électricité, avec l’accompagnement du gouvernement ; réduire notre dépendance à l’énergie conventionnelle est un enjeu majeur pour assurer une autonomie énergétique durable », argue Simon Édouard Ekotto Ndemba, directeur de l’environnement, de la santé et du cadre de vie de la communauté urbaine de Douala, représentant du maire de la ville.

Une production énergétique décentralisée

Conscient des défis, le gouvernement camerounais fait savoir qu’il multiplie les investissements dans les infrastructures énergétiques, avec la construction de barrages hydroélectriques et de centrales solaires mais reste réaliste. «Malgré les efforts fournis avec des centrales comme celles de Kribi, Maroua ou la récente centrale hydroélectrique de Nachtigal (420 MW), le problème persiste ; c’est pourquoi le gouvernement encourage la production décentralisée d’énergie, notamment via les énergies renouvelables locales ; ce forum permet d’informer les entreprises, les collectivités et les ménages qu’il existe des solutions alternatives, comme les centrales solaires décentralisées et la valorisation des déchets ménagers pour produire de l’énergie électrique ou du biogaz », déclare Valéry Nkue, directeur des Énergies Renouvelables et de la Maîtrise de l’Énergie au Minee par ailleurs représentant du ministre de l’Eau et de l’Energie.

Une alternative écologique et économique

L’un des panels clés de cette édition portait sur la mobilité électrique, une solution pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et la dépendance aux carburants fossiles.

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Quelques initiatives locales sont présentées. « Les motos électriques, comme celles de Babana 237, ne consomment pas de carburant et ne nécessitent pas d’entretien coûteux ; de plus, avec le déficit énergétique actuel, nous prévoyons des stations de recharge alimentées par le photovoltaïque ; cela contribuera à une transition écologique durable », indique Lucien Feuzeu, CEO de Babana 237.

Face à la demande croissante, le mix énergétique apparaît comme une solution pour assurer un développement économique sans pénaliser l’environnement.