Télécom : Camtel prévoit de lancer ses services financiers mobiles en 2025

Cette initiative fait partie de la stratégie de croissance de l’entreprise dans le but d’entrer de plein pied sur le marché du mobile money.

La Cameroon Telecommunications (Camtel) annonce son intention de lancer son service financier mobile “Blue Money” dès 2025. Gilbert Ngono, directeur de la coopération chez Camtel, précise dans une déclaration faite à Africa Tech jeudi 14 novembre en Afrique du Sud que l’entreprise finalise actuellement une étude de faisabilité pour le lancement du service. « Blue Money sera disponible dès que les analyses réglementaires et de marché seront achevées », explique-t-il. Selon lui, ce projet permet de renforcer l’empreinte de Camtel sur le marché des services financiers mobiles au Cameroun, actuellement dominé par d’autres grands opérateurs.

Un contexte de transformation numérique pour Camtel

En 2014, l’entreprise obtient une licence de téléphonie mobile et prend également en charge la gestion du réseau national de fibre optique, qui couvre aujourd’hui près de 90 % des départements camerounais. En septembre 2024, la branche mobile de Camtel, “Blue”, comptait déjà 1,3 million d’abonnés.

Le marché camerounais du mobile money connaît en effet une forte croissance. Selon un rapport de la Banque des États d’Afrique centrale (BEAC), le nombre de comptes a atteint 21,6 millions en 2022. Cependant, le secteur reste dominé par des géants internationaux tels qu’Orange et MTN, qui contrôlent près de 95 % des parts de marché.

Un réseau de distribution pour soutenir “Blue Money”

Pour accompagner le lancement de “Blue Money”, Camtel prévoit de mettre en place un réseau de distribution, en particulier par le biais de partenariats avec des applications mobiles. Cette stratégie vise à faciliter l’accès au service et à accroître sa visibilité dans un marché concurrentiel.

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L’adoption du service Mobile Money connait une progression significative au Cameroun. En 2022, le taux d’utilisation est passé de 29,9 % en 2017 à 42,7 %, d’après les résultats de la 5e Enquête camerounaise auprès des ménages (Ecam 5) publiés au mois d’avril 2024 par l’Institut national de la statistique (INS). Cette évolution représente une hausse de 12,8 % en cinq ans et illustre un intérêt croissant pour ce mode de paiement.