Santchou : un gendarme tire et atteint mortellement un enfant de 14 ans

Le drame est survenu ce jeudi, 04 juillet 2024, aux environs de 10h, au poste de contrôle de la ville lorsqu’un gendarme a ouvert le feu plusieurs fois sur un véhicule, ôtant la vie au petit DJONDA.

Par Armel Mouanjo

Les images de l’incident qui tournent en boucle sur les réseaux sociaux sont choquantes. On peut y voir un véhicule de marque Land Rover, couleur grise, les roues arrière complètement déchiquetées. Sur la banquette arrière, du côté opposé au chauffeur, une mare de sang. Les images de la victime sont toutes aussi choquantes. L’impact de balle sur sa tête est visible. Le jeune garçon, âgé de 14 ans a rendu l’âme sur le coup.

Sur les circonstances de l’accident, au moins deux thèses s’affrontent. Certaines informations font état de ce que le gendarme ayant stoppé plusieurs véhicules à la fois, s’est vu essuyer une fin de non-recevoir de ce véhicule, ce qui l’aurait poussé à ouvrir le feu sur les roues de la voiture, mais également, sur les passagers à bord du véhicule, atteignant à la tête la victime. L’autre thèse fait plutôt savoir qu’après avoir intercepté le véhicule et constatant que les papiers sont en règle, le gendarme aurait demandé les pièces du vélo accroché au véhicule. Ce que n’a pas présenté le couple à bord, indiquant que le vélo s’achète partout. Ce qui aurait courroucé le gendarme qui a ouvert le feu sur le véhicule.

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Cependant, à en croire le chauffeur, s’exprimant sur les antennes de radio Balafon, son véhicule immatriculé a été interpellé, et il a demandé au gendarme de retirer la herse afin qu’il traverse et puisse se ranger sur le bas-côté afin de se soumettre au contrôle. Et c’est alors qu’il tentait de se ranger sur le bas-côté que son véhicule a été la cible de tirs nourris du gendarme.

Les populations de Santchou en colère après le drame.

La scène a suscité le courroux des populations selon qui les occupants du véhicule ne représentaient pourtant aucun danger pour que le gendarme soit contraint de faire usage de son arme à feu. La colère qui enflait déjà a été stoppée par l’arrivée d’un contingent de la gendarmerie qui a été déployé à Dschang où des mouvements d’humeur se préparait. Le gendarme auteur de cette barbarie, a pris la fuite avant d’être arrêté. Face à la montée de la tension, les autorités locales ont appelé au calme et promis l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur les circonstances exactes de ce drame.

Alors que la rumeur annonce la maman du petit garçon décédée, Télé’Asu apprend de sources qu’elle est internée à l’hôpital de Santchou et se trouve dans un état stable physiquement.

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L’on se souvient que le 14 octobre 2021, un enfant de 5 ans perdait la vie à Buea, alors qu’il se trouvait dans le véhicule de sa maman qui le conduisait à l’école. Le drame s’était produit à Molyko, en plein cœur de Buea, capitale régionale de la région du Sud-Ouest, en crise depuis 2016. Selon le communiqué du Mindef, la dame, au voulant du véhicule avait refusé de s’arrêter à un poste de contrôle de la gendarmerie nationale. Or, selon les populations qui ont lynché le gendarme, ce dernier ne devait pas ouvrir le feu sur un véhicule qui ne présentait aucun danger, aucune menace, et aurait plutôt dû faire des tirs de sommation, en l’air. La petite fille avait été enterré le même jour.