OTS: Reprise des cours à deux vitesses à Douala

Les enseignements n’ont pas été dispensés dans certaines salles de classes, malgré la suspension de la grève par les membres du collectif.

Par Blaise Djouokep

Dans les alentours du lycée bilingue de Nyalla lundi, 28 mars, quelques élèves vont et viennent en tenue de classe après 9h. Des apprenants qui doivent pourtant être présents dans les salles à la faveur de la reprise des enseignements, suite à la suspension de la grève menée depuis le 21 février, par les membres du mouvement On a trop supporté (Ots). Quelques-uns déclarent n’avoir pas encore eu cours depuis la matinée. « On n’a pas repris les cours. Nous sommes en Upper sixth», explique l’un d’eux, qui confirme la présence de ses enseignants dans l’enceinte de l’établissement, notamment, dans la salle des professeurs. La pièce en question est bondée de monde. Mais, les enseignants approchés sont peu diserts. « Je ne suis pas la personne indiquée pour vous répondre », nous répond l’un d’eux. L’administration de cet établissement scolaire qui parait embarrassée par la présence du reporter, ne souhaite rien dire sur le sujet. Les responsables confirment, comme pour se débarrasser, que les enseignements ont bel et bien repris. « Mais, c’est demain qu’on pourra bien apprécier », lance l’un d’eux.

Une salle de classe au Cameroun (image d’illustration)

La reprise des cours n’est cependant pas confirmée au lycée bilingue du génie militaire, malgré la présence des enseignants dans les salles de classes depuis la matinée. « Je ne peux pas vraiment savoir. Car depuis, les enseignants entraient dans les salles sans enseigner. Font-ils réellement cours ? Je n’ai pas vérifié », explique un membre de l’administration de ce lycée. L’ambiance est différente au lycée de Ndog-Hem. Des élèves de cet établissement scolaires confirment avoir reçu des enseignements ce lundi  dans les salles de classes. Il en est de même pour ceux du lycée bilingue de Bepanda.

Dans cet établissement scolaire, des enseignants n’excluent pas une reprise du débrayage si leurs revendications ne trouvent pas de solutions avant le début du troisième trimestre.

« Nous reprenons temporairement les cours. C’est le gage de notre bonne foi. La balle est dans le camp du gouvernement et nous sommes prêts à suspendre à nouveau ces cours, si rien n’est fait d’ici la rentrée du troisième trimestre », promet un enseignant.