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Lutte contre le terrorisme : la force multinationale mixte a un nouveau Commandant

Le général de division Godwin Mutkut a officiellement pris fonction dans un contexte où les menaces terroristes continuent de peser sur les pays membres de la FMM.

La Force multinationale mixte (FMM) vient d’accueillir un nouveau commandant en la personne du général de division Godwin Mutkut, qui succède officiellement au général de division Ibrahim Sallau Ali. La cérémonie de passation de commandement, qui s’est tenue ce jeudi 23 Janvier 2024 au quartier général de la FMM à Farcha, dans la capitale tchadienne, marque une nouvelle étape dans la lutte contre l’insécurité persistante dans le bassin du lac Tchad. Sous le mandat du général Ali, la FMM a enregistré des avancées significatives dans la lutte contre Boko Haram et les autres menaces transfrontalières qui affectent les pays riverains du lac Tchad, à savoir le Cameroun, le Nigeria, le Tchad et le Niger.

Renforcer la coopération

La transition vers le général Mutkut s’inscrit dans une dynamique de continuité, visant à renforcer les acquis opérationnels et à consolider la coopération entre les États membres.

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Lors de son discours inaugural, le général Mutkut a exprimé sa gratitude envers la Commission du bassin du lac Tchad (CBLT) et les pays contributeurs pour la confiance placée en lui. Il a affirmé sa volonté de poursuivre les efforts de sécurisation régionale avec détermination et pragmatisme. « Je suis profondément honoré d’assumer cette lourde responsabilité, et je m’engage à collaborer avec toutes les parties prenantes afin de relever les défis sécuritaires qui évoluent constamment dans notre région », a-t-il déclaré devant un parterre de dignitaires militaires et diplomatiques.

Un officier aguerri face à des défis croissants

Le général de division Godwin Mutkut est un officier chevronné, dont l’expérience au sein de l’armée nigériane est unanimement saluée. Avant sa nomination à la tête de la FMM, il commandait la 8e division de l’armée nigériane, une unité spécialisée dans la lutte contre les groupes terroristes opérant dans le nord-est du Nigeria. Sous son commandement, cette unité a mené des opérations majeures visant à démanteler les bastions insurgés et à restaurer un semblant de stabilité dans les zones affectées.

Cérémonie de passation de commandement

 

Cette riche expérience opérationnelle constitue un atout majeur pour la FMM, qui doit constamment adapter ses stratégies face aux menaces asymétriques et aux nouvelles tactiques des groupes armés. Les experts estiment que le leadership du général Mutkut pourrait renforcer la coordination entre les forces partenaires et améliorer l’efficacité des opérations conjointes. Conscient de la complexité des enjeux, le général Mutkut plaide pour une stratégie globale, combinant des actions militaires rigoureuses et des initiatives humanitaires et de développement. Il insiste sur le fait que la stabilité à long terme du bassin du lac Tchad repose sur une approche coordonnée, où sécurité et développement doivent aller de pair. « La sécurité et le développement sont indissociables. Nous devons œuvrer ensemble pour créer un environnement propice à la paix et à la prospérité des populations locales », a-t-il souligné.

Une situation sécuritaire toujours préoccupante

La prise de fonction du général Mutkut intervient dans un contexte particulièrement délicat, marqué par une recrudescence des attaques terroristes dans la région du lac Tchad. En témoigne l’attaque récente perpétrée dans la nuit du 23 janvier 2025 contre le village Camerounais de Djibrili, situé dans l’arrondissement de Mozogo, au nord du Cameroun.
Des assaillants lourdement armés, présumés affiliés à Boko Haram, ont tué deux civiles et incendié 59 habitations, laissant de nombreuses familles sans abri et plongeant la population locale dans l’angoisse. Cet assaut vient rappeler la nécessité impérieuse de renforcer les dispositifs de surveillance et de protection des civils.

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Avec la nomination du général Mutkut, la FMM aborde une nouvelle phase de son engagement contre les menaces sécuritaires. Le défi majeur reste de contenir les incursions des groupes armés tout en renforçant la résilience des populations locales. L’efficacité de cette force régionale dépendra de sa capacité à s’adapter aux réalités du terrain et à mobiliser les ressources nécessaires pour mener à bien sa mission.

 

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