FIRC : les régulateurs des services publics optent pour l’IA

Lors du Forum des institutions de régulation du Cameroun, tenu les 21 et 22 janvier 2025 à Yaoundé, les experts soulignent que cette innovation offre des perspectives nouvelles pour les régulateurs, notamment grâce à ses capacités d’analyse, de simulation et d’anticipation des risques.
Les régulateurs de plusieurs secteurs publics au Cameroun se tournent désormais vers l’intelligence artificielle (IA) pour améliorer leurs performances. Lors du séminaire organisé par le Forum des institutions de régulation du Cameroun (FIRC) les 21 et 22 janvier 2025 à Yaoundé, des experts tels que Norbert Tsopze, spécialiste en IA, et Dr Thomas Messi Nguele, analyste et développeur en intelligence artificielle, ont exploré les avantages de cette technologie pour la régulation et la gouvernance publiques. L’événement s’est déroulé sous le thème : « L’intelligence artificielle au service des régulateurs des services publics ».
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Ils soulignent que l’IA offre des perspectives nouvelles pour les régulateurs, notamment grâce à ses capacités d’analyse, de simulation et d’anticipation des risques. Parmi les applications, l’IA facilite la modélisation des dynamiques de marché, la détection d’anomalies et le suivi des activités grâce à des outils comme le traitement automatique des langues (NLP) et la reconnaissance optique de caractères (OCR). Ces solutions permettent, par exemple, de repérer rapidement des clauses suspectes dans des contrats ou d’automatiser la production de correspondances complexes.
Amélioration des services publics
D’après les experts, l’IA joue un rôle crucial dans le secteur des télécommunications. En effet, il permet de protéger les consommateurs contre les arnaques en ligne et les fake news et permet l’utilisation de systèmes anti-spam performants. Le Dr Thomas Messi Nguele a expliqué que l’IA améliore également les services et l’efficacité des opérateurs, grâce à des algorithmes d’analyse tels que le clustering et le regroupement de données.
Optimisation des transports et de l’énergie
L’IA intervient également dans des secteurs tels que les transports et l’énergie. Selon Norbert Tsopze, dans le domaine des transports, elle permet de fluidifier la circulation en analysant les données recueillies par des capteurs routiers intelligents. Ces systèmes aident à prévenir les embouteillages, détecter les fraudes aux péages et réduire les risques d’accidents. L’IA contribue également à l’optimisation des recettes en calculant les tarifs en fonction du poids des véhicules ou du trafic.
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Dans le secteur de l’énergie, l’IA permet une maintenance préventive des réseaux électriques, ainsi que la simulation du comportement d’équipements critiques à l’aide de jumeaux numériques. Ces technologies sont également utilisées pour la gestion de l’eau et la détection des cyberattaques, contribuant à la sécurité et à l’efficacité des infrastructures.
L’IA pour la lutte contre la fraude et le blanchiment d’argent
On apprend ainsi que le secteur financier, l’intelligence artificielle est employée pour détecter les irrégularités dans les transactions et lutter contre le blanchiment d’argent, ce qui renforce la régulation du secteur. Le Forum des institutions de régulation du Cameroun (FIRC) regroupe des régulateurs sectoriels comme l’Agence de régulation des télécommunications (ART), l’ARSEL, l’Agence des normes et de la qualité (ANOR) et la Cameroon Civil Aviation Authority (CCAA). Son objectif est d’améliorer la gouvernance sectorielle et de renforcer l’impact des politiques publiques. Les régulateurs explorent actuellement les applications de l’IA pour moderniser leurs processus, accroître leur efficacité et mieux répondre aux besoins des citoyens.
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