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IUT de Douala: des étudiants créateurs de richesses

La clôture des activités pour la cuvée 2021/2022 des étudiants de l’Institut Universitaire de technologies s’est déroulée ce 27 juillet 2022. Occasion pour les apprenants de montrer leur savoir-faire.

Par Armelle Sitchoma

Béatrice Carine Djidjou a le sourire en coin. L’équipe dont elle est le lead vient de présenter son projet de fin de formation du cycle licence devant un jury. Une serre agricole automatisée et connectée. Sur le site du campus de l’institut universitaire de technologies de Douala ce lundi 25 juillet 2022, le projet ne passe pas inaperçu. Les plantes de tomate qui ont servi de démonstration du fonctionnement de ladite serre, affiche fière allure. Un dispositif qui s’adapte en fonction des cultures, notamment celle des vivres frais. Tout ceci est opérationnel grâce aux paramètres physiques tels que la température et l’humidité gérés à partir d’une plateforme mis sur pied par le groupe d’étudiants. Comme cette serre, plusieurs projets sont présentés devant un jury sous le regard des parents, depuis le 22 juillet dernier, par les étudiants en fin de formation.

«Les principaux projets porteurs cette année sont entre autres la serre agricole qui permet de faire l’agriculture en utilisant le moins d’espace et d’avoir des produits compétitifs. Notre robot qui assiste le chirurgien. Nous avons également mis sur pied un guichet de paiement par reconnaissance faciale. L’intérêt de cette journée est de rendre nos enfants capables de mettre leur connaissance au service de la nation», explique le Dr Ghislain MENGATA, chef du Département du Génie électrique et informatique industrielle (GEII). A côté de ce département, les étudiants des cinq autres se démarquent. Sur le plan alimentaire on note des pâtes alimentaires tropicales à base de farine d’igname et de banane-plantain prêt à la consommation, des vins de table à base de Betterave et des gélules aphrodisiaques pour homme.

En tech, un système d’irrigation automatique en passant par un compteur prépayé amélioré ou encore une borne médicale pour la prise des premiers paramètres à l’hôpital sans oublier la table radiante pour réchauffer les nouveau-nés. Chaque étudiant y va de son génie pour démontrer le savoir-faire acquis.

La formation comme levier

Après la formation, vient l’emploi. Dans le monde en général et au Cameroun en particulier, la problématique de l’absorption des nouveaux diplômés se pose avec acuité. Du document de la Stratégie nationale de développement 2020-2030 du Cameroun, il ressort qu’en raison de la pression démographique, le système éducatif fait face à une demande de plus en plus forte à tous les ordres d’enseignement. L’enseignement supérieur connait alors une croissance significative depuis l’année 2000. Entre 2017 et 2018, les instituts de formation sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur ont formé 112.615 diplômés pour 1500 personnes recrutées avec un taux de sous-emploi qui ne cesse de s’aggraver, passant de 75,8% en 2005 à 77% en 2014.

Pour pallier à cette problématique et épouser la vision de la SND30, l’IUT a mis sur pied des mécanismes pour que la recherche de l’emploi ne soit pas le seul chemin des étudiants, mais qu’ils soient des éventuels créateurs de richesses. « Depuis un moment à l’IUT, nous avons changé de paradigme pour la pédagogie active. À travers les outils comme les compétences transversales, les certifications et d’autres humanités. Le learn by doing permet à chaque étudiant de pouvoir se vendre face à tout. Le diplôme aujourd’hui pour l’étudiant n’est qu’un élément d’obtention de son ticket d’embarquement vers le monde de l’emploi. A côté nous ajoutons désormais des certifications notamment de l’anglais parlé, un permis de conduire et bien d’autres en fonction du cursus », déroule le Prof. Jacques ETAME, directeur de l’IUT.

Un mécanisme qui satisfait les parents. « Je suis venue pour apprécier le savoir-faire de mon fils dans cet institut et je constate qu’il y a plusieurs projets que les jeunes présentent. En tant que parent, je donnerai la note de 15/20 quelques détails à améliorer et c’est bon pour le marché », se réjouit Sidonie NGUEPNANG, parent. D’ailleurs, pour les 600 places ouvertes au concours d’entrer à l’IUT pour l’année académique 202/2023, l’établissement a enregistré 3200 candidatures.

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