Innovation : un chercheur congolais produit de l’électricité à base de plantes

Le jeune chimiste et inventeur Vital Vitium a enthousiasmé le web cette semaine en démontrant que l’on peut produire de l’électricité à base de plantes.
Vital Vitium, chimiste et inventeur congolais, a attiré l’attention avec une innovation surprenante mise en lumière par l’entrepreneur social sénégalais bien connu, Thione Niang. Au cours de la caravane de l’innovation organisée par le Programme des Nations Unies pour le développement, PNUD Congo, Vital Vitium a fait une démonstration d’un système capable de produire de l’électricité à partir de plantes. « Face aux problèmes d’électricité qui touchent le pays, j’ai mis au point cette technologie, car la plante produit naturellement de l’oxygène, absorbe le CO₂ et a besoin de chaleur et de lumière », explique-t-il dans la vidéo devenue virale sur le web.
Comment est-ce que cela marche ?
D’après le PNUD Congo sur son site internet, « le procédé de la pile plante identifié, consiste à installer deux électrodes sur les racines d’une plante et les raccordés par les fils électriques pour recueillir la tension énergétique puis la convertir à l’aide d’un convertisseur pour obtenir une source d’énergie ». « Cette source d’énergie est capable de donner jusqu’à 1.5 Ampère (A) ; permettant d’alimenter une ampoule et une télévision pendant au moins 12 heures, fonctionnant comme une pile qui emmagasine l’énergie la journée et la libère la nuit », poursuit l’organisation.
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Le PNUD d’ajouter qu’AccLab Congo en partenariat avec l’innovateur ont fait des tests nécessaires. « La tension énergétique produite par différentes espèces végétales fut mesurée à l’aide d’un multimètre dont les valeurs varient entre 16 et 21 Volts en courant continu, converti à l’aide d’un convertisseur pour donner une tension de 220 Volts », fait savoir l’organisation des Nations Unies.
On apprend ainsi que trois ménages dans les quartiers périphériques furent sélectionnés et connectés pendant un mois à cette source d’énergie avec trois espèces végétales différentes. Les agrumes, les Eucalyptus et les Avocatiers. « Après observation, les résultats de l’initiative pilote menée ont permis de comprendre que cette énergie peut être convertie en courant alternatif pouvant permettre la provision d’un éclairage public » ; fait savoir le PNUD qui fait remarquer que la qualité de l’énergie générée variait d’une espèce à l’autre ; la tension étant plus élevée avec les avocatiers, et très basse avec les Eucalyptus.
Une lueur d’espoir pour un pays qui compte 65% de forêt
« Cette solution, encore méconnue localement, se positionne comme une solution décentralisée pour les ménages à faible revenus et à l’épineuse question de l’accès à l’énergie dans le pays » ; fait savoir le Pnud au Congo qui souligne qu’une mise à l’échelle de cette solution représente une opportunité pour les décideurs et pourrait aider à desservir en énergie et à moindre coût des zones reculées. « Les possibilités d’utilisation des plantes en tant que sources d’énergie paraissent adaptées au Congo, bénéficiant d’un territoire à plus de 65 % couvert de forêts », conclut Pnud Congo confiant.
Un inventeur prolifique en quête de soutien
À 38 ans, Vital Vitium compte plus d’une douzaine d’inventions. En 1999, il met au point la pile au manioc qui offre une autonomie de deux semaines. En 2017, il développe une pile végétale qui tire son énergie des plantes. L’année suivante, il crée une lampe au charbon et une allumette à base d’yeux de poissons. En 2019, il invente une brosse à dents capable de recharger un téléphone.
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Malgré ses nombreuses découvertes, il peine à obtenir des financements pour les produire à grande échelle. Il sollicite aujourd’hui l’appui du gouvernement congolais et d’investisseurs pour développer ses recherches et rendre ses inventions accessibles à la population.
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