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Incendie criminel de la Cité-Sic : déjà 4 morts sur les 5 occupants de la maison

Pierre Leuhou a rendu l’âme à l’hopital général mercredi. Brulé au troisième degré, il est décédé, tout comme Alida Marceline et les deux enfants de la maison, tous trois morts dimanche dernier dans l’incendie dont Joseph Ngounou est le principal suspect.

Par Armel Mouanjo

Pierre Leuhou n’est plus. Le chef de famille qui a accueilli sous son toit Alida Marceline a succombé à ses brulures alors qu’il était sous soins à l’hôpital général de Douala, où il a été transporté après avoir été sorti des flammes, brulé au 3ème degré. Le décès survenu mercredi, 12 juin 2024, porte à 4, le nombre de personne qui ont perdu la vie dans cet incendie. La maison qui comptait 5 occupants au moment des faits en a déjà perdu quatre. Alida Marceline et les deux enfants de la maison avaient péris dans cet incendie criminel du dimanche 09 juin 2024 au quartier Cité-Sic à Douala, dont Pierre Leuhou, le conjoint de Alida est le principal suspect.

Malgré les soins qui lui ont été procurés, le jeune homme de 34 ans dont l’enfant est également mort dans cet incendie et dont la femme, brulée au troisième degré se bat pour rester en vie, est passé de vie à trépas. Il y avait été amené dimanche, après l’incendie. « Le couple a été transporté par un moyen non médicalisé. Les deux ont été victimes de brulures vraiment graves. 23% pour l’un et un peu plus de 60% pour l’autre. Ils ont été rapidement pris en charge avec hydratation et tout le protocole de pise en charge en pareil cas. Malheureusement, le monsieur a succombé des suites de complication de la brûlure grave qu’il a présenté », renseigne une source médicale.

Quartier Cité-Sic à Douala

 

Sur le cas de Marianne Mouthé, 21 ans, la deuxième victime de cet incendie encore prise en charge dans cette formation hospitalière, le médecin explique. « La localisation de sa brulure, notamment le visage est un facteur de gravité. Quand une personne est brulée au visage, cela suppose en tout cas qu’il y a eu inhalation de la fumée et cela peut avoir des répercutions au niveau respiratoire. Et c’est cette évolution que nous surveillons de prêt pour se rassurer qu’il n’y aura pas de complication à ce niveau ».

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L’épouse du couple reste la seule survivante des 5 occupants de la maison incendiée dimanche dernier. Joseph Ngounou, conjoint de Alida Marceline, elle aussi décédée dans cet incendie et principal suspect, a été interpellé peu après les faits à Bonabéri, après avoir été géolocalisé par son téléphone, alors qu’il tentait de s’en fuir, apprend-on. L’homme qui violentait physiquement et moralement Alida Marceline, sa conjointe, lui avait promis la mort, ainsi qu’à toute personne qui tenterait de lui apporter son assistance. Dimanche dernier, aux environs de 3h, le principal suspect a cadenassé de l’extérieur, la porte de la maison qui abritait sa conjointe, a aspergé de l’essence sur la maison, et y a mis le feu. Mettant à exécution ses menaces.

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Orpheline de père et de mère et abandonnée par sa famille, Alida Marceline avait été envoyée en mariage par son oncle et tuteur alors qu’elle n’était agée que de 15 ans. Arrivée au quartier Cité Sic, il y a 6 ans, ses voisins ont été témoins des menaces et autres violences conjugales dont elle était victime. Craignant pour sa vie à la suite des multiples promesses de mort que lui faisait son mari, elle va porter plainte à la Brigarde de recherches de la Cité-Sic. Mais, l’homme ne se présente pas. Son conjoint décida alors de mettre ses menaces à exécution après qu’elle a décidé de le quitter. Alida Marceline était âgée de 21 ans.

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