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Guerre d’indépendance : la ‘‘commission mixte’’ rend son rapport

Le document de plus de 1000 pages a été remis au président de la République du Cameroun le 28 janvier. Le rapport qui fait la lumière sur le rôle et l’engagement de la France contre les mouvements indépendantistes et d’opposition du Cameroun est vulgarisé et accessible au grand public, en accès libre gratuit, sur un site dédié et sécurisé.

Par Armel Mouanjo

C’est un rapport de plus de 1000 pages qui a été présenté au président Paul Biya au Palais de l’unité le 28 janvier 2025. Le document présenté par la commission mixte Franco-camerounaise, se veut un éclairage sur le rôle et l’engagement de la France contre les mouvements indépendantistes et d’opposition du Cameroun.

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Il est le fruit de deux ans de recherches menées au Cameroun et en France. Le document a été remis en version physique et numérique au chef de l’Etat camerounais. Il explore le rôle de la France dans les mouvements indépendantistes et d’opposition au Cameroun, entre 1945 et 1971.

2000 documents déclassifiés

Pour parvenir à faire ce rapport, la « Commission mixte » qui y a travaillée était composée de 14 experts dont 7 camerounais et autant de français. Elle s’est servie des archives ; témoignages, analyses, pour aboutir à ce document de plus de 1000 pages. Plus de 1100 cartons d’archives ont été dépouillés ; plus de 2000 documents déclassifiés et des centaines d’entretiens menés par cette équipe. Paul Biya note que ce travail de mémoire vient répondre à des décennies de suspicions entre les deux pays.

Le président français a reçu le rapport il y’a une semaine à l’Elysée

 

La commission annonce que le rapport sera accessible au grand public, en accès libre gratuit, sur un site dédié et sécurisé. Il sera également édité aux éditions Hermann à compter du 30 janvier. La « Commission mémoire » est présidée par le Camerounais Blick Bassy et la Française Karine Raymondy. Et selon cette dernière, dans ce rapport, « nous mettons en lumière des violences répressives et de massacre, exercées par les autorités coloniales et l’armée française, avant et après l’indépendance de 1960 sur les populations civiles et combattantes, et ce, jusqu’en 1971 », note-t-elle.

Un devoir de mémoire

La lumière faite sur cette zone d’ombre et tumultueuse de l’histoire du Cameroun ne reste plus qu’à être vulgarisée. « Il s’agit d’un travail de terrain qui appelle les périples à mieux s’accepter et à s’assumer pleinement dans leurs relations », note le chef de l’Etat camerounais.

Lire aussi : Visite de Macron : la commission franco-camerounaise aura 2 ans pour tabler sur la guerre d’indépendance

Ce travail sera aussi vulgarisé afin de faciliter une meilleure compréhension et une connaissance approfondie de cette partie de l’histoire du Cameroun couvrant la période 1945-1971. « Il est de notre devoir de capitaliser ces résultats en développant des processus de mise en œuvre des conclusions de ces travaux, à travers par exemple des lieux de mémoire et l’adoption de nouveaux programmes d’enseignement, ainsi que la création d’un comité de suivi, en vue d’une meilleure appropriation », note Paul Biya.

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