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Entrepreneuriat en Afrique : l’urgence d’une transformation profonde de l’environnement des affaires

La première journée de la conférence internationale sur l’écosystème entrepreneurial s’est tenue ce 24 avril 2025 et a initié un dialogue sur les moyens de soutien entrepreneurial, en abordant les défis d’infrastructure et les besoins en formation pour renforcer la résilience.

La cérémonie d’ouverture de la Conférence internationale sur l’écosystème entrepreneurial s’est tenue à Douala ce jeudi 24 avril 2025, s’inscrivant dans une démarche de transformation profonde de l’environnement des affaires en Afrique subsaharienne. Pour sa cinquième édition, chercheurs, entrepreneurs, représentants des institutions publiques et acteurs de l’accompagnement se sont retrouvés autour d’une conviction commune.

À l’origine de cet événement, un constat simple. « Il ne s’agit pas seulement de défis, mais d’un réel élan entrepreneurial que nous devons accompagner », affirme le professeur Félix Zogning, titulaire à l’Université de Sherbrooke et coordonnateur scientifique de la conférence. L’universitaire souligne l’importance de réunir autour de la même table des décideurs publics, des chefs d’entreprise, des incubateurs, des banquiers et des chercheurs pour identifier ensemble les leviers d’un développement inclusif. « Nous avons voulu associer tous les acteurs clés pour repenser nos économies locales et offrir aux petites entreprises une chance réelle de pérennité », ajoute-t-il.

Un entrepreneuriat qui doit s’adapter aux réalités africaines

Au cœur des échanges, une idée s’impose. L’entrepreneuriat ne peut plus se résumer à la simple création d’entreprise. Il doit répondre à des transformations technologiques, économiques et environnementales profondes c’est ce qu’ai « créer une entreprise aujourd’hui, c’est également anticiper sur les contraintes de l’énergie, intégrer la digitalisation et viser une production durable », martèle Sylvie Mache, déléguée régionale des Petites et moyennes entreprises du Littoral. Par ailleurs, elle explique également que, face aux coupures électriques fréquentes, notamment en zone rurale, de nombreux entrepreneurs sont freinés dans leur passage à l’échelle.

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Le ministère, mise sur des programmes de formation et sur la structuration de clubs d’entrepreneurs dans les universités et les lycées. « Il ne suffit pas d’ouvrir une structure : encore faut-il savoir la faire durer. C’est pourquoi nous travaillons à renforcer les capacités, notamment chez les jeunes ».

Entreprendre, oui… mais tenir la distance

La réalité reste préoccupante selon les chiffres du Groupement des Entreprises du Cameroun (GECAM), près de 90 % des entreprises locales déjà installées ne résistent pas deux ans d’existence. Une statistique qui inquiète, mais qui n’est pas une fatalité, selon André Siaka, PDG de Routes d’Afrique et invité spécial de la conférence. « Il y a 10 % des entreprises qui tiennent le coup ; il faut les observer ; souvent, ce qui fait la différence, c’est la capacité à demander conseil, à s’entourer », affirme-t-il. Par ailleurs, l’ex-dirigeant de l’ex GICAM plaide pour une culture du mentorat et pour la mise en place d’un fonds de garantie local, qui va rassurer les banques et favoriserait l’accès au crédit.

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L’objectif est de favoriser une croissance ancrée dans le territoire, capable de répondre aux besoins locaux tout en s’ouvrant aux marchés extérieurs. Le salon se poursuit jusqu’au 26 avril.

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