Émeutes de Nkoteng et Mbandjock : un mort et une dizaine de Fmo blessés (Officiel)

Selon le bilan que dresse le gouverneur de la région du Centre, 15 hectares de champs de canne à sucre ont également été brûlés, un bus de transport des ouvriers endommagé ainsi que les fenêtres du commissariat de sécurité publique de Nkoteng.
Par Armel Mouanjo
D’après le gouverneur de la région du centre, “L’information en ce qui concerne le décès survenu pendant ces émeutes fait état d’un civil tué. Un ouvrier de la Sosucam. D’après le compte rendu du gouverneur, l’ouvrier a voulu, muni d’une machette, en finir avec un policier et pour sa défense, il a été abattu. Aucune autre personne n’est décédée. Nous avons enregistré 10 blessés côté Fmo, dont deux graves évacués à Yaoundé. Côté civil, il y a eu un seul blessé “.
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Tel est le bilan humain des émeutes des ouvriers de la Société sucrière du Cameroun, enregistré dans les localités de Nkoteng et de Mbandjock, distantes d’environ 30 km, dans le département de la haute Sanaga, région du Centre, le mardi 04 février 2025. Pendant ces émeutes, plusieurs autres dégâts, notamment matériels, ont également été enregistrés.
150 hectares de champs de canne à sucre brûlés
Selon Nasseri Paul Béa, la route nationale nº1 a été endommagée après que les émeutiers y ont posé des barricades afin de bloquer toute circulation et y ont mis du feu sur des pneus. De même, un véhicule de transport des ouvriers a été endommagé, tout comme la fenêtre du commissariat de sécurité publique de Nkoteng qui a été cassée, fait savoir le gouverneur du Centre. Lequel renseigne également que 150 hectares de champs de canne à sucre ont été brûlés par les manifestants. Des manifestants qui, d’après lui, ont posé des revendications autres que l’amélioration de leurs conditions de travail et le mauvais traitement salarial, à l’origine de la grève qui s’est transformée en émeutes.
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La grève, qui a débuté le 29 janvier, a pris une tournure inquiétante mardi, impliquant l’intervention des éléments du commandement central du groupement mobile d’intervention (Ccgmi), armés de boucliers, de matraques et autres matériels répressifs. Selon les informations recueillies, les représailles ont débuté aux environs de 8 heures. Les ouvriers, présents à un point de rassemblement où ils observaient un sit-in, ont refusé de rallier les plantations. Présents sur les lieux afin d’éviter tout débordement, les Fmo, apprend-on, auraient tenté de faire embarquer de force certains manœuvres dans les camions devant les conduire aux champs. Vive l’opposition. “Un camion-citerne anti-émeute projette de l’eau sur les grévistes, ainsi que des bombes lacrymogènes”, apprend-on.
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