Eboulement de Mbankolo : cinq agents publics suspendus
Le Mindcaf leur reproche leur implication dans la délivrance frauduleuse de deux titres fonciers sur le site du drame.
Par Armel Mouanjo
Le ministre des Domaines du Cadastre et des Affaires Foncières (Mindcaf) vient de rendre public deux décisions à l’encontre de cinq agents publics de son ministère. La première décision porte suspension de Paul BIYA AWONO et de Isaac Thierry ÉBANG, deux agents publics de toute activité professionnelle dans le traitement au sein ou à l’adresse de ce ministère.
Ingénieur des travaux publics, Paul BIYA AWONO était jusqu’au moment de la survenue de de drame, chef du service départemental du cadastre dans le département du Mbam et Inoubou (région du Centre). Ingénieur des travaux publics, Isaac Thierry EBANG était, jusqu’à la signature de cette décision, en service à la délégation régionale du Mindcaf pour la région du Sud. Les deux agents publics sont suspendus pour une « durée de 4 mois, pour manquement graves à l’éthique et à la déontologie de la fonction publique de l’Etat », précise le document.
Dans la seconde décision, le Mindcaf, Henri EYEBE AYISSI frappe trois autres responsables des services déconcentrés du Mindcaf. En effet, Prosper Ndougsa, Bénédict POCK BIBA’A BI-NYEMB et Jeanne ALIMA née FOUDA BINEMBE paient le prix de leurs « manquements (…) au plan professionnel », relativement à la situation foncière du site sinistré de Mbankolo dans la nuit du 8 octobre courant. Ces fonctionnaires occupaient respectivement les fonctions de chef du service régional du cadastre au sein de la délégation régionale du Centre ; de chef du service départemental du cadastre et de conservateur foncier A à la délégation départementale du Mfoundi. Les supérieurs hiérarchiques respectifs, précise le document signé du Mindcaf, et territorialement compétents assureront l’intérim.
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Le Mindcaf a également procédé au retrait des titres de propriété frauduleux. Des décisions prises le 19 octobre 2023, à la suite des enquêtes menées sur le lieu du drame par les services du Mindcaf, lesquelles ont permis d’identifier deux titres fonciers irréguliers. C’est que, l’un des terrains attribués « se situe dans le périmètre incluant des espaces relevant du domaine public naturel, insusceptibles d’appropriation privée et impropres aux constructions à usage d’habitation ou favorisant des regroupements de personnes », note le document. L’autre titre foncier « a fait l’objet d’une augmentation considérable et irrégulière de sa superficie initiale », explique Henri EYEBE AYISSI dans un communiqué signé trois jours plus tôt.
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