Drame de Mbankolo : 22 corps inhumés le week-end dernier
Le glissement de terrain qui s’est produit en fin 2023 a fait officiellement 28 morts et 3 disparus. Les dépouilles restantes à la morgue de l’hôpital Central de Yaoundé seront inhumées le week-end prochain.
Par Armel Mouanjo
Des cris de pleurs déchirent le ciel de l’hôpital Central de Yaoundé, le vendredi, 05 janvier 2023. Sur le sol dans l’une des salles de ce service de cette formation sanitaire, 22 cercueils alignés, les uns à côté des autres. Tout près, des familles et amis, tétanisés par la douleur ne peuvent se contenir. Les yeux rougis par cet horrible spectacle, des hommes et des femmes fondent en larmes. Les paroles de réconfort et bénédictions du prêtre ne parviennent pas à contenir leur douleur, tout comme la présence des autorités administratives présentes, au rang desquelles le préfet du département du Mfoundi.
D’après le directeur de l’hôpital central de Yaoundé, « les corps accueillis à la morgue de cet hopital à la suite de ce glissement de terrain ont été traités, embaumés, conservés. Ce qui coute à peu près 7,5 millions Fcfa », note le responsable de cette institution sanitaire qui précise toutefois que « les familles des victimes n’ont dépensé aucun sous pour la conservation de ces corps », bien plus, les familles des victimes ont reçu un accompagnement financier du chef de l’Etat pour leur permettre d’inhumer dignement leurs fils frère, conjoint disparu. Un appui financier qui a suscité quelques éclats de voix entre certains conjoints séparés, et unis à l’occasion de ces obsèques suite à la perte de leur progéniture.
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Des éclats de voix avaient éclatés avant la mise en bière et le jour-même, à la morgue de l’hopital Central de Yaoundé, malgré la mise en garde du préfet au cours de la réunion tenue entre le préfet et les familles des victimes. En tentant de résoudre ces querelles de famille, le préfet du Mfoundi avait alors rappelé que « l’accompagnement du chef de l’Etat n’est pas pour aller faire autre chose. C’est juste pour organiser des obsèques dignes. Je ne veux plus entendre les histoires du genre quelqu’un est mort et on veut se partager son argent. Cet argent peut-il ressusciter l’enfant ? », rageait alors l’autorité administrative.
D’après le préfet, après le 05 janvier, toute dépouille encore gardée à l’hopital Central de Yaoundé le sera aux frais des familles et non plus de l’Etat. Ainsi, en dehors de quelques cas exceptionnels justifiés par la distance, les personnes décédées lors du drame de Mbankolo seront inhumées le week-end du 06 janvier 2023. Pour ce qui est des rescapés, le recasement tant espéré n’est plus à l’ordre du jour. Ceux installés à la maison du parti de Nkomkana, étant priés de plier bagage. « Le maire est déjà à bout de force. Il a fait ce qui pouvait être fait par la commune. Ces gens peuvent aller louer comme ils le faisaient avant », informe le préfet du Mfoundi aux familles des victimes.
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