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Dissolution du Gicam : Emmanuel Wafo, déterminé jusqu’au bout

Opposé au projet de fusion création qui va aboutir à la dissolution du Gicam, l’homme d’affaires est déterminé à empêcher la mort de ce patronat. Tête de proue du groupe qui se bat pour que le Gicam ne meurt pas, il ne cache pas sa détermination à poursuivre son combat. Il s’est confié à Jeune Afrique.

Par Armel Mouanjo

Pour empêcher le projet fusion entre le Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) et Entreprises du Cameroun (Ecam), lequel devant aboutir à la dissolution du Gicam, 4 procédures sont actuellement en cours devant les tribunaux de Douala. Les procès initiés par le groupe déterminé à empêcher la mort du plus grand patronat du Cameroun visent à interrompre le processus qui doit aboutir d’ici mars 2024 avec l’élection des dirigeants de la nouvelle organisation. « Le sort du Gicam est entre les mains de la justice, et nous lui faisons pleinement confiance », confie Emmanuel WAFO dans un article paru dans Jeune Afrique.

Procédures et textes violés

Des procédures judiciaires qui constituent le dernier rempart pour empêcher le projet conduit par le président du Gicam, Célestin TAWAMBA.

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Emmanuel WAFO dénonce une violation de la procédure ayant conduit à la tenue de cette Assemblée générale. « Les membres ont voté pour la fusion sans en connaître le contenu. Selon les textes, tout projet de modification des statuts doit être débattu au cours d’une Ag extraordinaire. Or, le débat a plutôt eu lieu au cours du conseil d’administration. L’Ag ne peut pas être réduite à ne donner qu’une caution à un acte élaboré sans son accord, sans sa consultation », clame-t-il. Surtout que, explique Emmanuel WAFO, selon les statuts du Gicam, une majorité des trois quarts des voix est requise pour faire adopter pareille modification. « Autrement-dit, 75% des voix étaient nécessaires pour faire passer la réforme et Tawamba ne les a pas obtenues. Le président du Gicam n’a non plus reçu le soutien du conseil des sages, un organe de l’instance dont l’avis favorable est nécessaire avant tout projet de modification des statuts ».

3ème mandat à tout prix

Et alors que les uns et les autres s’attendaient à ce que le président du Gicam se conforme aux textes en convoquant une nouvelle AG extraordinaire, il convoque plutôt une AG ordinaire le 14 décembre 2023 pour entériner le projet précédemment adopté. L’idée naît en Avril 2023. Le projet de fusion création entre le Gicam et Ecam devrait permettre à l’exécutif que dirige Célestin TAWAMBA de briguer un troisième mandat à la tête du patronat, ce que ne lui permet pas la réglementation actuelle du Gicam d’après laquelle le mandat n’est renouvelable qu’une seule fois. Pour lui, l’idée de Célestin TAWAMBA est de se maintenir à la tête du Gicam., grand perdant de cette fusion création.

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Le Gicam a 66 ans d’existence, 1000 adhérents dont 27 associations professionnelles, 73% des recettes fiscales de l’Etat, 185 426 employés et représentations, contre 14 ans pour Ecam et un poids économique difficile à évaluer. L’homme d’affaires tient à la conservation du patronat qu’il a rejoint en 2005, 7 ans après avoir créé son entreprise.  Mit-Chimie connaît une rapide évolution. Elle pèse 9,7 milliards de Fcfa de chiffre d’affaires et une centaine d’employés. Le poids de sa structure est un atout. De nombreuses personnalités n’hésitent pas à lui ouvrir les portes. Jeune Afrique révélait il y a quelques semaines que le dirigeant avait engagé un lobbying pour défendre sa position auprès des hautes autorités du pays. Une position qu’il entend défendre jusqu’à la dernière bataille.