Discours de haine : Civic Watch et Defyhatenow tirent la sonnette d’alarme

Confrontées à ce phénomène qui met en péril la cohésion sociale et l’unité nationale, ces organisations appellent les autorités à intervenir rapidement.
L’association Civic Watch Cameroon, en collaboration avec l’initiative Defyhatenow, tirent la sonnette d’alarme sur la montée préoccupante des discours de haine dans l’espace médiatique camerounais. Dans un communiqué, l’association exprime son inquiétude quant à l’augmentation des propos incendiaires, des insultes ethniques et de la rhétorique clivante dans les médias traditionnels et numériques. « Le discours de haine, qu’il soit diffusé à la radio, à la télévision, dans la presse écrite ou sur les plateformes en ligne, a le potentiel d’exacerber les tensions, en particulier dans un contexte où le Cameroun fait face à de multiples défis sociopolitiques à l’approche des élections générales de 2025 », souligne le communiqué publié à cet effet.
Une menace grandissante à la veille des élections
Alors que le pays se prépare aux élections, le climat médiatique est de plus en plus marqué par des prises de parole radicales et polarisantes. Civic Watch et Defyhatenow dénoncent une utilisation abusive des médias pour véhiculer l’intolérance et la discrimination. « La prolifération des discours de haine dans l’espace public n’est pas seulement une question de liberté d’expression, mais un danger réel pour la stabilité et la paix sociale », avertissent les deux organisations.
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Face à cette menace, ces organisations appellent les autorités compétentes, notamment le Conseil national de la communication (CNC), à appliquer strictement la réglementation en vigueur et à sanctionner les médias qui diffusent du contenu haineux. L’organisation insiste également sur la nécessité d’intensifier les campagnes de sensibilisation pour responsabiliser les acteurs médiatiques et le grand public.
Un appel aux médias et aux influenceurs
Civic Watch et Defyhatenow interpellent particulièrement les professionnels des médias, journalistes, éditeurs et propriétaires de médias, à respecter les principes d’un journalisme éthique et responsable. Les créateurs de contenu numérique, les influenceurs et les personnalités culturelles sont également mis à contribution dans cette lutte contre la haine en ligne. « En tant que voix influentes qui façonnent l’opinion publique, vous avez la responsabilité de propager des messages d’unité et de tolérance plutôt que de nourrir les divisions », affirme l’organisation.
Mobiliser la société pour combattre la haine
Les organisations de la société civile et les leaders religieux sont également encouragés à poursuivre leurs efforts pour promouvoir le dialogue, la compréhension mutuelle et la tolérance au sein des communautés. Civic Watch Cameroon et Defyhatenow exhortent par ailleurs la population à rejeter et à signaler les discours haineux sous toutes leurs formes. « Ne relayez pas, ne partagez pas et ne cautionnez pas des contenus qui prônent la haine, la discrimination ou la violence ; engagez-vous plutôt à diffuser des messages de paix et de respect », recommande le communiqué.
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L’appel se veut global. Chaque citoyen camerounais est invité à utiliser sa voix et ses plateformes pour défendre l’unité et célébrer la diversité du pays. « La force du Cameroun réside dans son pluralisme ; il est temps d’affirmer haut et fort notre rejet de la haine et notre engagement en faveur d’une société harmonieuse », déclare l’organisation. Dans un contexte électoral sous tension, Civic Watch et Defyhatenow rappellent que seule une action collective et résolue va permettre d’endiguer la montée des discours de haine et de garantir un climat propice à la paix et à la stabilité du pays.
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