Alerte : Boko Haram tente d’empoisonner des points d’eau
Les autorités locales mettent en garde sur des actes de sabotage initiés par les terroristes de cette secte visant à contaminer les sources d’eau potable dans le Logone et Chari.
Par Célestin Tabouli Succès
Le Préfet du Département du Logone et Chari, dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, a émis une alerte urgente concernant un projet d’empoisonnement des points d’eau par les adeptes terroristes de la secte Boko Haram. Cette menace, qui cible les populations locales, a été confirmée par des informations concordantes reçues récemment.
Dans une correspondance datée du 10 juillet 2024, adressée aux sous-préfets des dix arrondissements que compte Logone et Chari, le Préfet, FOMBELE Mathias TAYEM a exhorté les autorités locales à prendre toutes les mesures nécessaires pour contrer ce sinistre projet. Il a insisté sur l’importance de sensibiliser les chefs traditionnels et les membres des comités de vigilance au sein des circonscriptions administratives concernées.
L’objectif est de sécuriser les puits ouverts et les points de ravitaillement public en eau afin de protéger les populations. Cette directive du préfet met en lumière la gravité de la menace posée par Boko Haram dans cette région du Cameroun, où les infrastructures d’eau potable sont déjà limitées et cruciales pour la survie des communautés locales. La prévention de l’empoisonnement de ces sources d’eau est donc une priorité absolue pour les autorités. Le Préfet a également demandé aux sous-préfets de lui rendre compte des mesures prises pour faire face à cette menace. Une alerte qui vient rappeler la persistance de la menace terroriste dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun et la nécessité d’une vigilance accrue de toutes les parties.
Week-end de folles rumeurs
Dans le même sillage, une rumeur infondée ayant circulé le samedi 13 juillet 2024 a plongé les populations de la ville de Maroua dans une panique générale. Elle prétendait qu’une femme kamikaze de Boko Haram, avait été arrêtée en face du Lamidat de Maroua, prête à déclencher des explosifs. Il est également rapporté que plusieurs autres femmes kamikazes auraient été déployées dans la ville de Maroua pour perpétrer des attaques.
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Cependant, dans une communication officielle cet après-midi du même jour, le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, a apporté un démenti. Il a déclaré devant la presse qu’il s’agissait d’une fausse rumeur. MIDJIYAWA BAKARI a ajouté que des enquêtes étaient en cours pour identifier et traquer l’initiateur de cette désinformation.
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