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Afrique Centrale: Une biodiversité à rentabiliser

C’est l’objectif de l’acte 6 du programme régional d’appui à la biodiversité et des écosystèmes fragiles en Afrique centrale de la CEEAC, en conclave du 4 au 6 mai 2021 à Douala.

Dans deux ans, le programme régional d’appui à la biodiversité et des écosystèmes fragiles en Afrique centrale ECOFAC 6 va prendre fin. Après la préservation des acquis, il faut penser à le rendre productif. C’est ce qui justifie la tenue du 4 au 6 mai 2021 à Douala au Cameroun, des travaux du segment technique de la 1ière édition du Comité de pilotage régional d’Ecofac 6.

« jusque-là, ces programmes se concentraient plus sur la conservation des aires protégées, où se trouve notre biodiversité, les ressources minières, les villages, les populations riveraines. Vous ne rentrez plus dans les forêts, vous n’abattez plus le gibier. Mais qu’est-ce qu’on mange ? Ce côté socio-économique n’a pas beaucoup été développé. Ce qui fait que les Etats pensent que le temps est venu de tirer les leçons pour parler aussi bien de la conservation que de l’économie de la conservation », explique Honoré Tabuna, Commissaire environnement, agriculture et développement rural de la Ceeac.

L’Afrique centrale, 2e massif forestier au monde

La sous-région occupe une place importante non seulement dans la vie économique des Etats membres, mais aussi dans le monde entier. Selon Honoré Tabuna, elle détient le deuxième massif forestier qui joue un rôle important dans la lutte contre le changement climatique. Lancé en 2017, les actions du programme Ecofac ont contribué à la conservation du patrimoine naturel des Etats partenaires. Aujourd’hui, face à la crise économique et la chute du prix du baril de pétrole, il faut se réinventer, penser au développement local dans les espaces périphériques des Aires protégées.

Un programme financé par l’union européenne

Ecofac 6 est un programme d’appui de l’Union européenne à toute la sous-région à travers la commission économique des Etats de l’Afrique centrale, Ceeac. Il est financé par l’Union Européenne à hauteur de 86.417.500 euros soit 56.648.891.799,51 F.CFA. Une contribution de 80.500.000 euros dont 95,6%, soit 76 950 602 euros, sont déjà engagés au 02 février 2021 avec la Ceeac comme maître d’ouvrage et Ordonnateur Régional.

Il est présent dans sept pays d’Afrique centrale, tous membres de la Ceeac, à savoir le Congo, la RCA, le Tchad, le Gabon, la République Démocratique du Congo, Sao Tomé et Principes et le Cameroun. Le Programme inclut 2 composantes, une régionale, l’autre regroupant des contrats de subvention concernant les opérations menées dans différents sites de conservation. Sont également inclus, 15 Aires protégées et une en création dont une dizaine transfrontalières.

«Le Cameroun est un des pays phares en matière de conservation, avec un très grand nombre d’aires protégées (parcs nationaux, réserves de faune, les jardins zoologiques…) qui sont appuyés à travers ce programme. Le Projet Ecofac 6 est un projet régional mais présente beaucoup d’opportunités pour le Cameroun. Au niveau de l’Organisation pour la conservation de la faune, nous sommes intéressés par tous les appuis qui concernent la gestion transfrontalière des aires protégée. Dans ce cadre vous avez plusieurs complexes d’aires protégées en Afrique centrale, dont au moins trois concernent le Cameroun : l’aire protégée au Sud avec le parc national de Lobeté, les deux parcs nationaux, l’aire protégée du Dja, dans le Nord avec le parc national de Rey-Bouba…», indique le Dr. Ibrahim Linjonom, Secrétaire permanent de l’Organisation pour la conservation de la faune sauvage en Afrique (Ocfsa)

Le principal défi reste donc de développer des activités qui répondent aux réels problèmes rencontrés par les Etats.