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Affaire Martinez ZOGO : rendez-vous le 15 avril pour la seconde audience

La première audience dans l’affaire de l’assassinat de l’homme de média camerounais a eu lieu ce lundi 25 mars 2024. Elle a duré plus de 4h dans une salle pleine à craquer.

C’est dans une salle bondée, avec des gens debout et d’autres à l’extérieur, du tribunal militaire de Yaoundé que s’est ouvert le procès de l’affaire Martinez Zogo, plus d’un an après l’assassinat de l’homme de média. Les 17 accusés dans cette affaire se sont bel et bien présents dans la salle d’audience et étaient accompagnés par leurs avocats. On décompte au total 30 avocats qui représentent les 17 accusés. Pour sa défense, l’ancien Directeur de la DGRE, Maxime EKO EKO a un conseil de 8 avocats dont 6 venant du barreau du Cameroun dont un ancien bâtonnier et 2 autres venant du barreau de Bruxelles. Jean Pierre AMOUGOU BELINGA quant à lui est accompagné par un collège de 4 avocats ayant à sa tête Me Charles TCHOUNGANG, lui aussi ancien bâtonnier. Justin DANWE est le seul de ces trois accusés les plus en vus qui n’a qu’un seul avocat pour sa défense. Il faut noter dans ce procès que le conseil qui défend Jean Pierre AMOUGOU BELINGA est le même qui défend le journaliste Bruno BIDJANG. Du côté de Martinez Zogo, Me Calvin Djob et Me Félicité Esther Zeifman font partie des avocats qui font défendre les interets des ayants droits de l’ancien chef de chaîne de Amplitude FM.

Les téléphones portables et tout objet pouvant servir d’enregistrement étant interdits dans la salle d’audience, la presse a été autorisé à filmer uniquement à l’extérieur du tribunal. Durant cette audience, Me ASSIRA qui s’est constitué partie civile pour défendre l’Etat du Cameroun s’est vu contesté par Me TCHOUNGANG et le conseil d’EKO EKO, qui estiment que ce dernier n’a pas respecté toutes les conditionnalités pour défendre l’Etat. Et jusqu’à cet après-midi, l’état du Cameroun n’était pas toujours représenté dans ce procès. Un fait qui a amené Me TCHOUNGANG à demander au colonel magistrat Jacques Beaudoin MISSE NJONE, président du tribunal à poser la question de savoir qui défend exactement l’Etat du Cameroun dans ce procès.

Les doléances enregistrées lors de l’audience

 

Dans la salle d’audience, l’avocat à la tête du conseil d’AMOUGOU BELINGA, Me TCHOUNGANG, demande au président du tribunal qu’un écran et un vidéo projecteur soit mis à leur disposition pour des preuves à diffuser. Il souhaite aussi que ce procès soit diffusé en direct sur la télévision nationale car c’est une affaire qui passionne les camerounais de l’intérieur comme ceux vivants à l’étranger. Si ceci est impossible, il aimerait que le procès soit au moins enregistré pour l’histoire et la mémoire des procès au Cameroun. En ce qui concerne les observations et suggestions, Me TCHOUNGANG et les autres conseils de la défense demandent au président du tribunal la possibilité d’entrer en possession de l’entièreté de la copie du dossier de procédure. Ils soulignent que les parties de la défense ne sont pas entrées en possession d’une copie de ce dossier et estime que cela ne favorise pas un procès équitable.

 

Après plus de 4h d’audience, cette première journée a donc surtout été consacrée à la mise à l’état du dossier. Le procès été renvoyé au 15 avril 2024 pour que le tribunal se prononce sur la liste des témoins des partis et examine des demandes et doléances formulées par les différentes parties.

Pour rappel, Martinez Zogo, de son vrai nom Arsène Salomon Mbani Zogo, né le 29 septembre 1972 à Yaoundé et mort assassiné le 17 janvier 2023.