Affaire Hervé BOPDA : 22 femmes camerounaises demandent aux autorités de réagir.
Elles ont, dans une lettre ouverte, exprimé leur inquiétude et leur désolation face au silence qui entoure les violences subies par les femmes.
Réunies en mouvement de 22 femmes, des camerounaises ont adressé ce jeudi 25 janvier une lettre au procureur général, à monsieur le Délégué Général à la Sureté Nationale, au ministre de la Défense et au Ministre de l’Administration Territoriale.
Le cas Hervé BOPDA qui secoue la toile camerounaise depuis le 21 janvier dernier est évoquée dans cette lettre. Elles appellent l’Etat à prendre le parti des victimes, les protéger, communiquer avec les citoyens et réparer les failles systémiques des systèmes de justice et de sécurité. Elles appellent le gouvernement à entamer des enquêtes sur l’affaire Hervé BOPDA, car estiment-elles, le silence observé créé un sentiment d’insécurité au sein de la population. Elles requièrent aussi le fait que l’anonymat des victimes devrait être sauvegardé et des mesures prises afin d’assurer leur sécurité.
Elles n’ont pas manqué d’exprimer leur désir de voir ces affaires être résolues le plus rapidement possible estimant que tout ceci constituera une avancée considérable vers la restauration de la confiance dans les systèmes et de la sécurité au Cameroun.
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De manière plus générale, elles sont revenues sur les violences que subissent les femmes dans notre société. « La situation de conflit dans les zones de conflits à l’extrême nord, au nord-ouest et au sud –ouest à résoudre. Car la vie des citoyens est menacée à la fois par des groupes armés non étatiques et malheureusement par des forces armées camerounaise. Les femmes sont particulièrement vulnérables dans toutes ces zones », ont-elles écrit dans leur communiqué.
Dans ladite lettre, ces femmes déplorent la condition des citoyens vivants hors de ces zones de conflits qui sont également de plus en plus en danger, surtout les femmes. Elles sont revenues sur le nombre de femmes assassinés au Cameroun en 2023 (67) et les deux cas déjà enregistrés depuis le début de cette année pour démontrer à quel point le mal est grave.
Elles prônent aussi un travail concerté entre l’Etat, la société civile et les avocats estimant que ces derniers ont déjà effectué un travail de fond sur les affaires citées dans la lettre
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