L’avocat camerounais et expert international en gouvernance et anti-corruption réagit sur l’affaire Glencore dans laquelle de hauts cadres d’entreprises publiques sont cités et demande à la CONAC d’agir.
Par Nazira Aroun
L’ancien bâtonnier Akere Muna, invité le 5 juin dernier au programme “La Vérité en face” diffusée sur Equinoxe Télévision, est revenu sur cette affaire. « Je suis cette affaire depuis 2018, ça avait commencé par une réclamation de dossiers à GLENCORE par la justice Américaine et Française» a-t-il déclaré. Avant cette sortie, l’expert international en gouvernance et anti-corruption avait déjà interpelé la commission nationale anti corruption (CONAC) à deux reprises à travers des posts sur ses pages officielles dans les réseaux sociaux.
Dans une lettre ouverte de 04 pages datée du 27 mai 2022, Akere Muna implore le Président de la Conac de monter une enquête robuste sur la sordide affaire de pots-de-vin qui implique la SNH, la SONARA, et la multinationale anglo-suisse Glencore. Il réitère cette demande dans plusieurs interviews dont l’une est intitulée le “Le pays observe la CONAC”.
Akere Muna interpelle la CONAC
Akere Muna ne comprend pas qu’après de tels aveux, la CONAC n’a toujours pas réagi. J’aurais pensé que la chose la plus facile à faire pour ces entreprises ou l’Agence anti-corruption (CONAC) était d’approcher GLENCORE et de leur poser une question simple» a- t-il écrit sur son mur Facebook le 9 juin dernier.
Selon Akere Muna, ce problème entache la réputation du Cameroun donc les autorités devraient prendre des décisions drastiques pour punir ceux qui y sont impliqués. L’avocat a dit être en contact avec les juridictions américaines et que les noms des personnes impliquées ne sont pas compliqués à trouver. « Maintenant, je peux dire qui sont les gens qui donnaient et payaient. Je pense que d’ici un mois, je serai en mesure de dire qui les recevaient » a-t-il confié
Une affaire de 7 milliards de FCFA de pots-de-vin
Il y’a de cela quelques jours la société GLENCORE plaidait coupable devant les tribunaux américain et britannique, pour des faits de corruption et de manipulation de certains marchés dans divers pays parmi lesquels le Cameroun. L’entreprise aurait versé une somme de 7 milliards de francs CFA à des hauts fonctionnaires de la Société de la nationale des hydrocarbures (
SNH) et de la
SONARA.
Adolphe Moudiki, l’administrateur directeur de la SNH a, quant à lui, rejeté ces accusations de corruption dans un communiqué le 30 mai dernier.
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