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Déraillement du train intercity 152 à Eséka : des promesses non réalisées, 8 ans après

Plusieurs promesses faites par le gouvernement ne sont toujours pas réalisées. Les populations qui voyaient en la matérialisation de ces annonces, la transformation significative de leur cadre de vie ruminent leur colère.

Par Armel Mouanjo

Aucune célébration particulière n’a été prévue à la stèle construite à la mémoire des victimes du déraillement du train intercity 152 de la Camrail, survenu le 22 octobre 2016. A Eséka, ce lundi, 21 octobre 2024, date marquant le 8ème anniversaire de cet accident ferroviaire qui a fait officiellement 79 morts, ça ne se bouscule pas sur ce lieu. Dans les rues d’Eséka, aucune activité particulière, ou presque, à l’exception des membres de l’Association des rescapés de la catastrophe ferroviaire d’Eséka, qui ont tenu à rappeler aux populations, ce triste anniversaire. Machettes à la main, ces hommes et femmes défrichent les herbes et participent à leur manière à cette célébration.

Fausses promesses

Plusieurs promesses avaient été faites par le gouvernement au lendemain de cette catastrophe qui a tenue en haleine pendant près d’un mois, la ville d’Eséka. Il était question de renouveler le plateau technique de l’hôpital de district d’Eséka ; d’améliorer la voirie urbaine de la ville; de bitumer la route Eséka – Makak – Ngoumou ; de doter l’hôpital de district d’une ambulance médicalisée ; de réhabiliter le tronçon Boumnyébel – Eséka ; de construire une unité des sapeurs-pompiers ; d’installer une caserne militaire ; de construire une stèle en mémoire des victimes de cette catastrophe. 8 ans plus tard, les populations qui se sentent flouées continuent d’attendre.

« L’hôpital de district d’Eséka a certes été doté d’une ambulance, mais sans plateau technique relevé, sans équipement de qualité, sans personnel, sans bâtiments réfectionnés. Il y a eu un semblant de réaménagement de la route Boumnyébel – Eséka, mais cela n’a pas tenue 6 mois. Les autres promesses n’ont été pas tenues », note pour le regretter Guillaume Ndombol Mbey, journaliste à radiovision culture Fm basée à Eséka. Les populations ne cachent pas leur colère quant aux promesses non-tenue du gouvernement pour ce qui est du réaménagement du réseau routier, notamment. « Nous étions déjà contents que le réseau routier d’Eséka et même du département du Nyong – et – Kelle devait connaitre une nette amélioration. Que non. Au fil des saisons des pluies, ces routes se dégradent progressivement. Au sortir de cette saison pluvieuse, l’axe Eséka – Makak – Ngoumou. Et Eséka Boumnyébel par exemple sera complètement impraticable parce qu’elle est déjà considérablement dégradée », regrette Idriss Lissom, habitant d’Eséka.

Désespoir

Les habitants d’Eséka regrettent également l’état de dégradation de la route Eséka – Boumnyebel, qui n’est presque plus praticable. « La route Eséka Boumyebel est complètement dégradée. On fait 1h et 15min en moyenne pour parcourir cette distance longue de 35 km. Elle est comme elle était en 2016 avant l’accident », renseigne Albert, un habitant.

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Les populations se disent de plus en plus abandonnées par le gouvernement au regard de la détérioration avancée des voies qui mènent dans le chef-lieu du département du Nyong-et-Kelle. Elles ruminent leur colère.

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