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Insécurité à Douala : les « microbes » assiègent la Cité des Palmiers

Pendant plus d’une trentaine de minutes dimanche dernier, ils ont agressé, dépouillé et blessé les habitants de ce quartier de Douala. L’attaque survient 16 jours après le décès d’un homme au quartier Bali, tué par ce type de gang au cours de leur récente attaque.

Par Armel Mouanjo

L’attaque de la bande de jeunes munis de couteaux, machettes et gourdins, dans les rues du quartier Cité des Palmiers dans la nuit de dimanche 06 octobre 2024. D’après les témoins et victimes de cette énième descente sanglante de ces jeunes hors la loi, ils étaient environ quarante, ont sévi autour de 20h30. « Ils étaient une quarantaine de jeunes, environ, arborant des masques noirs, et le visage charbonneux. Ils ont fait la ceinture rond-point express – marché de la cité des palmiers – carrefour mosquée. Ils ont sévi entre 20h30 et 21h45 avant de disparaître dans la nature », raconte une habitante du quartier Cité des palmiers, arrondissement de Douala 5.

Des blessés enregistrés

A leur passage, c’est la débandade totale dans les rues de la cité des palmiers. Plusieurs personnes s’en sortent avec des écorchures du fait de leur chute pendant leur fuite, à l’instar de cette tenancière d’un call box qui se retrouve avec des écorchures après qu’elle a malencontreusement trébuché pendant qu’elle s’en fuyait à toute vitesse. Dans les rues, plusieurs personnes ont été agressées à l’instar de cet homme âgé qui, refusant de donner son téléphone à ces agresseurs, a reçu un coup de machette au bras. Plusieurs commerces encore ouverts à cette heure ont été dépouillés de leurs recettes, et leurs clients dépouillés de leurs téléphones, argent et autres biens précieux.

Le bar ‘‘Malibu Socopres’’, l’un des débits de boissons victime de l’attaque de la bande de jeunes munis d’armes blanches a vu sa recette emportée et des clients et personnel, dépouillés et blessés. « J’ai entendu les gens crier ‘‘microbes’’, ‘‘microbes’’. Et c’était la débandade. Les gens fuyaient de partout. Dans cette panique, certains microbes sont entrés par la porte arrière du bar. Un jeune brandit la machette, me menace et me dit ‘‘donne pour moi’’, ‘‘donne seulement pour moi’’. Je lui dis que je n’ai rien. Il insiste, je lui dis que je n’ai rien. Il me tapote, constate que j’ai porté un collant et ne peut donc rien cacher sur moi, et s’en va », raconte une employée de ce bar.

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Mais, ses collègues et consommateurs de ce bar auront moins de chance. Une serveuse sera blessée, ainsi que la caissière, qui verra sa caisse vidée et la recette évaluée à près de 400 000 Fcfa emportée. De nombreux clients ont également été blessés et dépouillés de leurs téléphones portables, argent et autres biens de valeur. Les blessés ont été conduits à l’hôpital de district de la cité des palmiers, situé non loin du lieu de l’attaque menée par ces hors la loi.

Rebelote

L’attaque survient moins de trois semaines après la mort d’un homme au quartier Bali, dans l’arrondissement de Douala premier, après avoir reçu plusieurs coups de poignard des « microbes ». Sur la quinzaine de jeunes impliqués dans cette agression du 20 septembre 2024, 13 avaient été officiellement arrêtés et présentés à la presse.

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Le gouverneur de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua avait alors mis en garde les fauteurs de trouble dans son territoire de commandement et rappelait que force reviendra désormais à la loi. Des rafles et patrouilles conduites par le préfet du département du Wouri et les sous-préfets des arrondissements de Douala avaient alors été menées dans plusieurs quartiers. Plusieurs interpellations avaient été faites et la ville de Douala semblait retrouver le calme et la quiétude, jusqu’à dimanche dernier.

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