Affaire Martinez Zogo : l’accusation souhaite une requalification des chefs d’accusation en assassinat
Cette demande a été formulée lors de la neuvième audience concernant l’assassinat du chef de chaîne d’Amplitude FM qui s’est tenue le lundi 30 septembre.
Ce lundi 30 septembre 2024, la neuvième audience du procès sur l’assassinat de Martinez Zogo s’est tenue au tribunal militaire de Yaoundé. Cette autre audience est marquée par la demande de l’accusation de requalifier les chefs d’accusation en assassinat. Elle estime que les éléments de l’enquête justifient un renforcement des charges contre les principaux suspects. Le commissaire du Gouvernement a également exhorté le tribunal à rejeter la demande de mise en liberté provisoire d’Amougou Belinga.
Demande de libération en face
En effet, la défense a émis des demandes de libération des principaux accusés, dont Amougou Belinga. Me Charles Tchoungang, a plaidé pour la libération de son client accusé de complicité dans cette affaire. Selon l’avocat, les droits fondamentaux de son client ont été bafoués tout au long de la procédure. Il a dénoncé notamment des perquisitions menées sans mandat, à des heures indues, ainsi que l’absence de procès-verbaux documentant ces opérations.
Plusieurs autres irrégularités ont été évoquées par d’autres avocats de la défense, parmi lesquelles des gardes à vue prolongées et des enquêtes menées sans la présence d’avocats. « Nous assistons à une tentative de régularisation d’arrestations arbitraires, ce qui constitue une grave atteinte aux droits de la défense », a ajouté Me Simplice Zokou, avocat de Maxime Eko Eko.
Le Ministère public rejette les accusations
En réponse à ces affirmations, le commissaire du Gouvernement a fait savoir que ces accusations ne sont pas fondées dans la mesure où aucun des avocats de la défense n’avait eu accès complet au dossier d’enquête, mis à part le ministère public. Selon lui, le temps viendra pour ces arguments d’être examinés, mais pour l’instant, le procès suit son cours normalement. Le représentant de l’État est aussi revenu sur l’absence d’enquête préliminaire évoquée par la défense et a expliqué que : « Dans une affaire de meurtre comme celle-ci, une enquête de flagrance peut être ouverte immédiatement après la découverte du corps ». « Quand un cadavre est découvert, pas besoin d’enquête préliminaire ; il y a directement une enquête de flagrance », a renchérit Me Assira, avocat de la DGRE dont les propos sont rapportés par nos confrères de Canal 2 international.
Lire aussi : Affaire Martinez Zogo : la DGRE civilement responsable
Le procès a été renvoyé au 21 octobre 2024 à la demande du ministère public qui a requis du temps pour faire donner ses observations.
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