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Insécurité : les mototaxis interdites de circuler à Bonapriso et Bali

Cet arrêté du préfet, signé le mardi 13 août 2024, fait suite à l’agression mortelle au couteau de Misse Pierrot, par trois hommes à bord d’une moto.

Par Armel Mouanjo

Dans les rues de Bonapriso et Bali, les mototaxis ne devraient plus circuler dès ce soir, à l’approche de la tombée de la nuit. Cette interdiction de circulation de ces engins à titre commercial dans ces quartiers résidentiels de l’arrondissement de Douala 1er est consécutive à l’arrêté préfectoral signé par le préfet du département du Wouri, Sylyac Marie MVOGO. Dans cet arrêté, l’autorité administrative interdit la circulation des mototaxis dans les quartiers Bonapriso et Bali, de 18h du soir à 6h du matin. Le préfet du département du Wouri explique sa décision par le regain d’insécurité dans ces quartiers, avec le dernier cas en date ayant conduit au meurtre de Misse Pierrot survenu à la suite d’une agression à l’aide d’un poignard par trois individus à bord d’une moto.

Une interdiction qui n’est pas la première du genre

Fin 2020, Benjamin MBOUTOU interdisait la circulation des mototaxis dans les quartiers Bonapriso et Bonanjo. La décision du préfet d’alors faisait suite aux multiples plaintes d’agressions d’expatriés et de personnalités à Bonapriso par des hommes munis de poignards, à bord de motos. Pour contenir ces agressions, l’ancien Préfet avait alors interdit, le mercredi, 16 décembre 2020, la circulation des motos entre 19h et 6h. Mais celle-ci sera de courte durée. Les motos, continuant de circuler dans le quartier Bonapriso de jour comme de nuit, sans véritablement être inquiétées par les autorités chargées de faire respecter cette décision.

Lire aussi: Crise anglophone : motos et taxis interdits de circuler à Bamenda

Plusieurs autres décisions interdisant la circulation des motos dans divers quartiers de Douala ont déjà été prises, sans véritable suivi. Le cas le plus frappant c’est celle prise en janvier 2012, par le préfet du département du Wouri, Bernard OKALIA BILAI. Le préfet d’alors avait interdit la circulation des mototaxis à Deido, afin de calmer les tensions qui agitaient la ville depuis plusieurs jours à la suite du décès de Eric Moni, dont le corps avait été retrouvé baignant dans son sang dans ce quartier, le 31 décembre 2011. Selon des témoins, le jeune homme qui revenait d’une soirée arrosée avec sa petite amie autour de 4h du matin, avait été abordé par une moto sur laquelle se trouvaient deux hommes, lesquels lui auraient arraché la vie après lui avoir asséné un coup de poignard. Le jeune homme mourût sur place. Et à la découverte de son corps par les jeunes de Deido, ceux-ci s’en prirent aux motos dont ils ont décidé d’interdire l’accès dans ce quartier.