Rencontre Mincommerce – Syndicats des boissons: Le Syndebarcam tient sa réunion préparatoire
Cette rencontre a permis aux membres du Syndebarcam de s’accorder sur les points qui vont être débattus au cours des travaux avec le ministre du Commerce. Les barmen plaident pour une augmentation de la ristourne.
Plus que quelques jours pour la tenue de la rencontre entre le ministre du Commerce, la Capa et les syndicats des débits de boissons du Cameroun. L’information est contenue dans la correspondance du Mincommerce en date du 20 octobre portant en objet « suspension provisoire du mot d’ordre de boycott des produits brassicoles et fermeture des débits de boissons ». Correspondance dans laquelle Luc Magloire MBARGA ANTANGANA « propose que la concertation souhaitée avec l’industrie brassicole puisse se tenir dans la semaine du 13 au 17 novembre 2023 (…) ».
Afin de bien préparer cette rencontre consécutive au mouvement d’humeur soulevé par les barmen à la suite de l’annonce par les sociétés brassicoles de réduire de moitié les ristournes, le Syndicat des bars et Débits de Boissons du Cameroun (Syndebarcam) a tenu une rencontre préparatoire à son siège à Douala. En présence des présidents syndicaux venus des 10 régions et des départements, le président national du Syndebarcam, Hervé NANA a présidé les travaux.
« Cette est préparatoire à l’invitation du ministre du Commerce à participer à la réunion tripartite par lui convoquée pour débattre de la situation des ristournes, en présence de la Capa. Il est clair que les barmen sont contre la diminution des ristournes. Et c’est cette décision de la Capa qui a été à l’origine de l’opération Bar mort lancée par les barmen », explique Hervé NANA. Même si la date exacte de la tenue de cette rencontre n’est pas encore arrêtée, il est clair que le principal point à l’ordre du jour portera sur les ristournes.
« Il était important pour le Syndebarcam de se réunir et de discuter des points qui vont faire l’objet des échanges avec le ministre et désigner les personnes qui vont représenter le syndicat au cours de cette rencontre », note Hervé NANA. Ce que les barmen veulent, c’est l’augmentation du prix de la ristourne, point essentiel de cet échange. « Nous en sommes à cette situation parce que les brasseurs ont décidé de réduire de moitié la ristourne qui est jusqu’ici de 245 Fcfa, alors que nous pensions déjà à notre niveau à voir comment la Capa devait plutôt la revaloriser », clame le président régional de la région du Sud-Ouest.
“Les barmen paient en moyenne 12 taxes et impôts. Pour une seule activité, c’est trop”
Pour justifier cette augmentation, les barmen avancent le trop plein de taxes et impôts à payer à l’Etat et aux mairies. Au total, une dizaine de taxes et impôts qu’ils doivent payer auxquelles s’ajoutent les droits d’auteurs et autres. « Les barmen paient en moyenne 12 taxes et impôts. Pour une seule activité, c’est trop. Les barmen sont les vaches à lait des mairies, et même des Forces de maintien de l’ordre, qui viennent nous spolier à leur guise », s’offusque un autre barman.
LIRE AUSSI: Hausse du prix de la bière : le Syndebarcam sur les traces de la CAPA
Les barmen souhaitent une réforme de la ristourne. « Il faut un texte qui encadre les ristournes. Nous proposons également que la ristourne soit proportionnelle au casier de 12 et de 24 bouteilles, ou alors qu’on parte sur une base de 6,34%, comme taux de ristourne », lâche le président du Syndebarcam, qui n’en dira pas plus. Les autres propositions devant être présentées au cours de la réunion tripartite avec le Mincommerce.
Nous Suivre
join followers join followers join followers