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Gouvernance judiciaire : Edouard Etondè Ekoto, comme cas d’école

Dans le livre intitulé ‘‘Gouvernance judiciaire au Cameroun, Pouvoir d’injustice et délit d’inéquité’’, Charly Gabriel Mbock dénonce une “mise à mort sociale” et revient sur les idées pleines d’audace de l’ancien détenu qui lui auront peut être valu l’acharnement judiciaire dont il a été victime.

C’est un livre de plus que Charly Gabriel Mbock vient de rendre public sur l’Opération Epervier. Le livre de 266 pages entièrement dédié aux idées du colonel Edouard Nathanaël Etondè Ekoto, condamné à 15 ans de prison par le Tribunal de grande instance (Tgi) du Wouri et acquitté 8 ans plus tard par la Cour Suprême de Yaoundé. « Ce livre est une idéographie. C’est un livre sur ses idées. C’est le voyage d’une vie, un voyage dans une vie, un voyage dans les idées, les rêves, les ambitions, les prétentions qui définissent une vie. Un voyage dans les idées d’Edouard Nathanaël Etondè Ekoto. C’est sa vision de la vie telle que mise en œuvre par son action que nous avons appelé idéographie », précise l’auteur.

‘‘Gouvernance judiciaire au Cameroun, Pouvoir d’injustice et délit d’inéquité’’, Charly Gabriel Mbock (télé’asu)

La dédicace du livre ‘‘ Gouvernance judiciaire au Cameroun, Pouvoir d’injustice et délit d’iniquité’’, le 26 avril 2023 à Douala a été l’occasion pour l’auteur de présenter succinctement les idées de ce justiciable et ce qui pourraient être les raisons de ce que l’auteur qualifie « d’acharnement judiciaire ». Dans cette idéographie, l’auteur restitue une existence plurivalente qui installe le lecteur au cœur de la Nation. Un vécu qui, note l’auteur, interpelle la nation camerounaise parce que touchant la gouvernance, et donc le vécu des citoyens. Ce qui le convainc de ce que « ce livre concerne plusieurs institutions de la République, plusieurs corps sociaux. Les Forces armées, l’urbanisme et l’habitat, l’agriculture, le commerce, l’économie du Cameroun, la diplomatie du Cameroun, sont tous concernés ».

C’est donc les idées et le parcours d’un personnage transversal au destin singulier qui sont ainsi brossés. Tenez par exemple. Aujourd’hui âgé de 83 ans, Edouard Nathanaël Etondè Ekoto dirige l’Ecole militaire interarmes (Emia) à l’âge de 30 ans, devient colonel à 36 ans avant d’être « poussé à la retraite » à 41 ans. « Le colonel est activement empêché de devenir général. C’est frileux ! Il arrive trop souvent en Afrique que la volonté d’un général devienne la volonté générale. On a peur des coups d’Etat. Et ce fringant jeune colonel sorti de Saint-Cyr (une Ecole militaire française) est presque brimé. Nous sommes dans un pays où on éteint parfois les étoiles pour s’éclairer aux lucioles », lâche l’auteur qui déroule d’autres raisons qui pourraient justifier l’acharnement judiciaire contre l’ancien Délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala (Cud).

 

En 2004, Edouard Etondè Ekoto est retenu par le président comme responsable de sa campagne à tous les niveaux de l’ensemble du Littoral : communal, départemental, provincial. Ce qui, analyse l’auteur, est un nouveau tollé général parce les gens se demandent d’où il vient et pourquoi lui. Est ce que tous ses soucis viennent de là? Une étiquette lui est vite collée : l’homme du président. Et les sourires qu’on lui adresse sont plus feinds que réels. Bien singulier destin, note l’auteur d’après qui, à force de s’adonner à résoudre les problèmes de son pays, il est devenu le problème à résoudre. En conséquence, la trop grande visibilité d’Edouard Etondè Ekoto va devenir un obstacle au point de se retrouvé poussé hors champ. le but étant, selon, l’auteur, qu’il sorte des caméras. Verdict : 15 ans d’emprisonnement ferme par le collège de juges du Tribunal de grande instance du Wouri. Un procès pour détournement de fonds que l’ex délégué au près de la communauté urbaine de Douala va qualifier  de kafkaïen. Il sera acquitté après avoir passé 8 ans en détention à la prison centrale de Douala. Des années perdues pour lesquelles il n’a jusqu’ici obtenu aucune réparation.