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Société : une vidéo de torture de Longue Longue suscite l’indignation générale

Dans un enregistrement de plus de quatre minutes qui date de 2019, l’artiste est fouetté par des hommes en tenue. La vidéo qui circule provoque débat, dégoût et dénonciation sur la toile.

Ce mercredi 23 octobre, une vidéo montrant l’artiste Longue Longue en train d’être torturé par des militaires a circulé sur les réseaux sociaux, provoquant une vague d’indignation. Alors que tout le monde s’interroge encore sur les circonstances ayant conduit à cette vidéo, un certain Serge Essome  sur son compte X écrit, « La vidéo date de 2019 et a été envoyée à Longue Longue par une proche des bourreaux ; il l’a dit lors de son live hier, La torture survient après que l’artiste a dit que KAMTO tape PB aller-retour si les élections sont libres et transparentes au Cameroun ».

Enlèvement suivi d’une torture

Effectivement dans un live diffusé sur la toile ce mardi 22 février 2024 sur sa page Facebook, Longue Longue raconte les atrocités dont il a été victime en 2019, lorsqu’il a été arrêté à l’hôtel Sawa et conduit au secrétariat militaire de Douala. « Je vous ai toujours dit qu’on a failli me tuer en 2019… dix militaires musclés me torturent à la plante des pieds ; le patron est là, il filme sans me dire pourquoi on me torture, juste pour ma liberté de penser », a-t-il déclaré avant de promettre la publication de la vidéo pour bientôt. Promesse tenue ce 23 octobre. Dans cette vidéo, on voit Longue Longue torturé, fouetté sur la plante des pieds et déshabillé.

Indignation générale

La vidéo fait un tollé et les dénonciations pleuvent. Personnalités et anonymes condamnent à l’unisson. Maurice Kamto, président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun exige l’ouverture d’une enquête. « Par ma voix, le MRC condamne fermement cette barbarie d’État et exige l’ouverture urgente d’une enquête pour arrêter et traduire immédiatement devant les tribunaux les auteurs de ces actes qui démontrent leur inhumanité », affirme le président du MRC. Parmi les militaires identifiés dans la vidéo, l’un des tortionnaires, Bernard MBU TABALA est en fonction à Kribi depuis au moins trois ans. L’entrepreneur et auteur Hiram S. Iyodi a exprimé son soutien, déclarant : « Que de violations de la Loi par les corps supposés la faire régner ; notre pays est devenu une jungle, et ses citoyens des agneaux sacrificiels livrés aux détenteurs du pouvoir temporaire ; soutien total à Longue Longue et à tous les Camerounais qui subissent les affres de ce régime ».

Les réactions ne se sont pas limitées à la sphère politique. L’artiste Ange Bania a exprimé son choc : «Pourquoi tant de cruauté ici-bas ; je n’arrive vraiment pas à trouver les mots justes ; un artiste, ni encore moins un père de famille, ne mérite un tel affront ; je suis choqué, force à toi, mon cher frère». La chanteuse Kareyce Fotso a ajouté que « Longue Longue, ambassadeur des causes sociales Assia ; le film de la torture à mort de Martinez Zogo doit être pire que l’enfer, un jour qui sait ». Lady Ponce pour sa part à publié plusieurs posts. Dans l’un d’eux, elle lance  « stop à la dictature » avant d’ajouter ” Seigneur,  le noir est un loup pour son frère l’ennemi du noir ,c’est lui-même. En regardant cette horrible vidéo j’ai une fois imaginé ce que Matinez Zogo à vécu seigneur.  Stop à cette barbarie que certains hommes en tenues utilisent encore au Cameroun pour dominer les opprimés”.

Appels à la Justice

Cabral Libii a également réagi avec indignation sur le réseau X : « La cruauté des ‘commandants’ de la République ; si forts devant les faibles… justice ! Justice ! Justice ! pour l’artiste Longue Longue, mon Dieu ! Qu’a-t-il fait pour souffrir de cette furie d’inhumanité ? » écrit-il ce 23 octobre.

« Je vais paraître complotiste mais le timing n’est pas anodin. Entre ça ce leak et les différents mouvements qui se passent au département de La Défense. Quelque chose se trame ». estime pour sa part @Dr_Mendoo sur X.

Cette vidéo de Longue Longue soulève des questions alarmantes sur les abus de pouvoir et les violences exercées par certaines autorités au Cameroun. Le tollé ainsi soulevé va-t-il inciter à l’ouverture d’une enquête ? C’est la moindre des choses ;

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