Rentrée scolaire : les prix des fournitures s’envolent

Les parents se heurtent à une hausse des prix des équipements scolaires dans les marchés.

À quelques jours de la rentrée scolaire, les parents d’élèves sont confrontés à une hausse des prix des fournitures scolaires. Alors que certains commerçants adoptent des stratégies de vente pour attirer plus de clients, d’autres peinent à écouler leurs stocks, dénonçant des augmentations dues aux taxes douanières. Hervé FOUDA, un vendeur de cahiers sur un comptoir de fortune à Ndokoti, explique sa méthode pour maintenir ses ventes malgré la conjoncture économique. « Plutôt que de chercher à gagner gros sur quelques clients, je préfère baisser mes prix et vendre à un plus grand nombre ; par exemple, je vends un paquet de cahiers de 200 pages à 1700 FCFA, alors que certains le vendent à 2000 FCFA ». Cette astuce lui permet de servir plus de clients et d’augmenter ses marges, fait-il savoir. La situation sur le marché est loin d’être uniforme.

Hausse généralisée des prix

Certains articles, comme les cahiers “bananier”, sont devenus rares, ce qui fait grimper leur prix. « Là où vous trouvez ce cahier, il est plus cher et souvent on ne peut en acheter au maximum que deux ou trois paquets », souligne Hervé FOUDA. Il précise également que d’autres marques de cahiers tout aussi compétitives en termes de qualité, sont disponibles à des prix plus abordables.

Certains fournitures scolaires

À quelques mètres d’Hervé FOUDA, Luc NJOMENI, un autre vendeur, confirme que la hausse des prix est une nouvelle tendance en cette période de rentrée scolaire. Il insiste aussi sur le fait que les prix varient en fonction des négociations avec les clients. « Il n’y a pas de prix standard ; même si l’on affiche des prix sur les tracts, en réalité, ils se négocient de gré à gré », déclare-t-il. Les stylos, en particulier la marque Bic, ont vu leur prix augmenter de manière significative. « Le carton de Bic est passé de 3000 FCFA à 4500 FCFA, ce qui nous oblige à vendre chaque stylo à 150 F; alors que les parents préfèrent souvent acheter des stylos moins chers », fait savoir le vendeur de fournitures scolaires.

Une situation identique dans les librairies

Dans les quatre librairies visitées au marché de Ndokoti, le paquet de 5 cahiers de 200 pages coûtent 2000 FCFA au lieu des 1700 ou 1800 d’antan. De même il faut désormais débourser 3000 FCFA pour un paquet de cahier de 300 pages. Les libraires justifient cette augmentation par les coûts supplémentaires liés aux taxes, aux salaires des employés et aux diverses charges. « Les papeteries ont raison d’être chères », affirme Luc NJOMENI, tout en pointant du doigt les fiches de paiement d’impôts affichées sur le mur de sa librairie. Pour lui, ce sont toutes les dépenses que les commerçants font pour entrer en possession des fournitures qui compliquent encore plus la situation.

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Alors que la rentrée n’est plus que dans une dizaine de jours, les commerçants craignent un ralentissement des ventes. « Cette année, les ventes sont lentes. À cette période, j’ai souvent déjà écoulé 25 % de ma marchandise, mais cette année, c’est différent », confie un vendeur qui préfère rester dans l’anonymat.