IA: les partenariats public-privé pour les solutions numériques qui l’utilisent
C’est l’une des nombreuses recommandations formulées par les experts présents aux concertations nationales sur l’intelligence artificielle à Yaoundé.
Au terme des débats qui ont alimenté les concertations nationales sur l’intelligence artificielle 2024 (Conia), plusieurs recommandations ont été formulées. Dans les domaines de la politique, des stratégies et de la législation, il est suggéré d’élaborer une stratégie de développement de l’intelligence artificielle (IA) au Cameroun, de mettre en place une instance de coordination nationale dotée d’un leadership fort.
La nécessité de relire et améliorer les textes législatifs et réglementaires pour intégrer les technologies innovantes, notamment l’IA est proposée. Tout comme la mise en place d’une législation spécifique pour encourager et encadrer les startups du numérique et établir des directives éthiques pour une utilisation responsable et équitable de l’IA. Les experts ont aussi proposé la mise sur pied d’une structure d’accompagnement pour les initiatives publiques et privées en matière d’IA et le développement d’un cadre juridique favorable aux partenariats public-privé dans l’économie numérique.
L’accès au financement est l’un des points culminant des recommandations des Conia 2024. A ce sujet, il est préconisé de favoriser les partenariats public-privé pour les solutions numériques qui utilisent l’IA ; Encourager le financement des initiatives d’IA via le crowdfunding et doter les administrations publiques de lignes budgétaires dédiées à la recherche et au développement des technologies innovantes, particulièrement l’IA. Il est aussi suggéré d’anticiper et accompagner l’impact de l’IA sur le marché du travail, coopérer avec les géants du numérique pour la formation et la recherche en IA. Enfin il est question de ratifier la convention de l’Union Européenne sur l’intelligence artificielle et faciliter la collaboration entre les entreprises, les universités, les centres de recherche, et les agences gouvernementales.
La sécurité, la collecte des données et le développement d’applications
En ce qui concerne la sécurité et la collecte des données, il est proposé de développer une approche cohérente pour les infrastructures liées à l’IA, encourager la collecte et la sécurisation des données ; favoriser le développement des plateformes open-data et organiser des concertations sectorielles pour prendre en compte les besoins spécifiques de cibles telles que l’agriculture, la santé, l’éducation, la justice, l’environnement, les finances, et l’administration publique. Mettre en place des systèmes de sécurité électroniques et surtout développer des infrastructures sécurisées comme les réseaux à fibres optiques et les centres de données de haute performance font partie intégrale de ces directives. Il est aussi question de favoriser la standardisation et l’interopérabilité entre les systèmes digitaux et les systèmes d’IA et plaider pour l’amélioration et l’accroissement de l’offre énergétique.
Lire aussi: Yaoundé : une concertation nationale pour une meilleure adoption de l’IA
Au sujet de la Sensibilisation, de la Formation et de la Recherche, les recommandations incluent l’intégration de l’IA dans les curricula de formation, notamment pour les filières numériques. L’importance de la sensibilisation et du renforcement des capacités du personnel de l’État en matière d’IA et la mise en place des stratégies pour faire comprendre les enjeux de l’IA aux acteurs publics et privés sont préconisées.
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