Huile de palme : le Cameroun a produit 450 000 tonnes en 2024

Estimée à 300 000 tonnes en 2023, la quantité d’huile de palme produite au Cameroun a connu une hausse significative pour se fixer à 450 000 tonnes produite en 2024. L’information est contenue dans le rapport de l’AG de la Socapalm.

Par Armel Mouanjo

La société camerounaise de palmeraie a présenté les défis auxquels elle fait face lors de l’AG dont le rapport fait état d’un contexte marqué par une inflation élevée en 2024, due à l’augmentation des prix de denrées alimentaires et du carburant, rendant le marché globalement stagnant, tant pour l’huile raffinée que pour le savon La production d’huile de palme est en hausse au Cameroun.

Estimée à 300 000 tonnes en 2023, la quantité d’huile de palme produite au Cameroun a connu, malgré cet environnement, une hausse significative pour se fixer à 450 000 tonnes produite en 2024. Des chiffres rendus publics par la Société camerounaise des palmeraies (Socapalm) le 21 mai 2025, au cours de la tenue de son Assemblée générale ordinaire. Il a également été au cours de cette AG des réalisations au cours de l’exercice 2024. On peut y lire que « La Socapalm a fait de bons résultats. En termes de production, la Socapalm a atteint un record cette année, 165000 tonnes, ce qui a porté le chiffre d’affaires au-delàs de 100 milliards Fcfa pour la première fois depuis son existence », se satisfait l’Administrateur délégué aux fonctions de Président du Conseil d’Administration (Pca), Abdoulaye Karim Hayatou Well.

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Contingences

Pourtant, la société fait face à plusieurs défis. Notamment des défis fonciers ; les effets inflationnistes qu’elle connait depuis la période Covid suivi de la crise Russo-Ukrainienne et même des contingences locales avec la double augmentation des prix du carburant qui a eu comme conséquence d’adapter le salaire du personnel ; en plus de prix d’engrais qui restent élevés. « En termes de rendement, le chiffre d’affaires est en hausse mais les résultats sont légèrement en baisse à cause des défis sus-cités auxquels nous faisons face. Des mesures sont prises au niveau de la Direction général avec l’accompagnement et la supervision du CA pour que dès l’année prochaine, on voit l’impact des investissements qui ont été fait et une progression sur les résultats», note Germain Kamta, Secrétaire général de la Socapalm.

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Inflation

Selon le rapport de l’AG de cet exercice clos au 31 décembre 2024, la production mondiale d’huile de palme brute pour 2024 est évaluée à 79,4 millions de tonnes, et représente entre 35 et 40% de l’ensemble des productions mondiales d’huiles végétales. Sur le continent africain, le leader est le Nigéria (1,5 million de tonnes), suivi par la Cote d’Ivoire (0,6 millions de tonnes), et le Cameroun (0,45 millions de tonnes). Et sur le marché national, les 450 000 tonnes par an produits sont confirmés par divers rapports et études réalisées par les bailleurs de fonds et organismes internationaux. Le rapport précise par ailleurs que les agro-industries telles que Socapalm, Safacam et CDC, représentent plus de 50% de ce volume tant dis que le reste provient des pressoirs et petites unités opérant dans le secteur informel.

« Dans ce contexte marqué par une inflation qui est demeurée élevée en 2024, essentiellement due à l’augmentation des prix de denrées alimentaires et du carburant, le marché se montre globalement compliqué ou stagnant, tant pour l’huile raffinée que pour le savon. En effet, l’huile raffinée camerounaise rencontre des difficultés d’exportation vers la sous-région depuis 2023, en raison de la concurrence d’huile raffinée asiatique à bas prix, de la dévaluation de la monnaie nigériane et des conséquences de la guerre au Soudan »,

note le rapport selon lequel, sur le marché camerounais, la compétition est intense, dominée par un groupe de transformateurs majeurs (Maya, Novia, Hacc et Scs), qui représentent 70% des ventes d’huile.