Fintech : la BEAC planche sur le sujet à Douala
Placé sous le thème : « Accélérer l’inclusion financière dans la sous-région », le premier Cemac Fintech Forum, initié par la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) se concentrera sur des ateliers de renforcement des finetechs de la sous-région. « Nous (Beac, Cosumaf, Cobac, fintechs) ne nous connaissons pas assez. Or nous avons chacun un rôle important dans les paiements dans la zone où nos populations et notre ambition est de réguler », déclare Jean-Clary OTOUMOU, Directeur général de l’exploitation de la BEAC.
La Beac a conçu ce Forum dans le but de promouvoir ces nouvelles solutions et faciliter un dialogue inclusif avec tous les acteurs de l’écosystème financier sous-régional. Un concept qui a pour finalité de libérer le potentiel des Fintechs pour une bancarisation réelle des populations de la zone. En effet, la finance et la technologie sont la quintessence de la fintech. « En agissant ainsi, la Banque veut consolider son rôle de catalyseur et amener les citoyens à créer de la richesse, tout en rendant le service banquier accessible à tous de telle enseigne que d’ici 2030, 75% de la population âgée de 15 ans et plus ai un compte bancaire, ou un compte électronique de paiement dans la zone CEMAC », a mentionné Jean-Clary OTOUMOU, Directeur général de l’exploitation de la BEAC.
Selon les experts de la Cemac, les Fintechs, sont agiles dans le domaine de la finance et adeptes du développement de solutions technologiques adaptées. Ces dernières années des startups spécialisées qui utilisent les technologies pour fournir des services financiers plus efficaces, rapides, et innovants représentent une lueur d’espoir pour la démocratisation des produits et services financiers dans la sous-région. Cependant, ces entreprises qui sont désormais des partenaires clés des institutions financières traditionnelles et des opérateurs de téléphonie mobile, sont très souvent méconnues et manquent d’une réglementation adéquate.
Quelles technologies financières pour y arriver ?
Pour atteindre ces objectifs, la sous-région Cemac a besoin de faire un état des lieux de l’activité. Un point que l’Adjoint du Directeur central de la BEAC, Thierry Vincent DZOU MBELLA n’a pas hésité à mentionner pendant son allocution. « Il est important de mettre un accent sur l’accès, l’utilisation et la qualité des services, tout en se rassurant que ces prestataires sont fiables et responsables », va-t-il affirmer. Pour la banque des états de l’Afrique centrale, l’éducation et la protection des consommateurs et des services financiers, la promotion et la facilitation de l’innovation , l’utilisation des services financiers numériques et l’inter-responsabilité et surtout le renforcement des capacités des acteurs sont entre autres les axes qu’elle compte explorer pour raviver l’image de la finetech dans sa zone. « L’éducation financière est essentielle pour les utilisateurs », confie Billy TSAFACK, directeur/ services-conseils chez Deloitte & touche Afrique Centrale SARL.
Plus de 96% des transactions (2,3 milliards d’opérations) effectuées dans la zone Cemac l’ont été via le Mobile Money, contre 2% des transactions (48,3 millions d’opérations) par virement bancaire classique et cartes, d’après le rapport de la BEAC sur les services de paiement dans l’espace communautaire en 2022. Avec ce volume de transactions, la BEAC a vu une nécessité de tout réguler. « Aujourd’hui, la Beac a institué la Cobac comme gendarme du système bancaire. Je pense qu’il faudrait aussi un gendarme des établissements de paiement », exprime César ZINGA, le Product Lean Manager de Mapossa, une fintech spécialisée dans la finance personnelle automatisée, qui pense que le problème se situe au niveau de l’opérationnalité de cette règlementation.
Cette première édition se veut être un évènement important dans le développement de l’écosystème financier de la région, catalysant l’innovation et accélérant l’inclusion financière pour les années à venir. Les participants venus du Gabon, de la Guinée-Équatoriale, du Cameroun, du Tchad, de la République du Congo et de la République Centrafricaine qui sont venus apprendre plus de la BEAC et avoir des réponses à leurs préoccupations.
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