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Enlèvement du sous-préfet d’Idabato : les ravisseurs exigent 1,9 milliard Fcfa

Les dragons fighter marine qui ont revendiqué ce kidnapping exigent également 10 groupes électrogènes, une embarcation et la libération de leurs alliés incarcérés à la prison centrale de Buea.

Par Armel Mouanjo

Déjà 29 jours que les populations de l’arrondissement de Idabato et les autorités administratives de la région du Sud-Ouest sont sans nouvelles du sous-préfet des céans, Ewanè Roland et de l’agent communal Etongo Ismaël, enlevés dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 2024. Cependant, il y a quelques jours, le groupe terroriste dragon fighter marine a revendiqué l’enlèvement, a appris Télé’Asu. Ce groupe séparatiste venu du Nigéria a alors posé ses exigences, préalables à toute libération de leurs otages.

Demande de rançon

Outre la rançon qui s’élève à 1,9 milliard Fcfa, ces hors la loi réclament également 10 groupes électrogènes, une embarcation et la libération de leurs alliés incarcérés à la prison centrale de Buea. Une demande de rançon qui intervient quelques jours après la visite du consul du Nigéria pour les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest dans les services du gouverneur de la région du Sud-Ouest. Bernard Okalia Bilai et le diplomate avaient alors promis de travailler de commun accord afin de retrouver vivant l’autorité administrative et l’agent communal.

Pendant l’audience accordée par le gouverneur, les deux parties ont réfléchi sur les solutions à apporter pour retrouver vivant l’administrateur civil dont on est sans nouvelles depuis le 1er octobre, date de son enlèvement par des hommes lourdement armés, lesquels s’étaient alors enfuient à l’aide d’embarcations en direction du Nigéria. Le consul général du Nigéria pour le Noso a assuré d’une collaboration franche entre les deux pays et a promis de tout mettre en œuvre pour retrouver le sous-préfet vivant.

Expiration de la sommation du gouverneur

La visite de ce diplomate intervient quelques jours après l’expiration de la sommation du gouverneur à la communauté nigériane vivant à Idabato. Le 10 octobre, il leur avait alors donné 72h pour ramener vivant Roland Ewane, convaincu de ce que ce sont les ressortissants nigérians qui sont à l’origine de cet enlèvement. Selon Bernard Okalia Bilai, la communauté nigériane se sentait mal en point du fait de la rigueur du sous-préfet de Idabato, qui exigeait que toutes les taxes qui relèvent du secteur de la pêche reviennent au Trésor public camerounais, ce qui n’était pas du goût des pêcheurs, constitué dans leur immense majorité des nigérians.

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Et donc, non contents de payer ces taxes, les mis en cause s’en seraient pris au sous-préfet. Depuis lors, l’activité économique est en berne, suite à l’interdiction par le gouverneur, de toute activité relative à la navigation, à la pêche jusqu’à ce que le sous-préfet soit remmené vivant, sain et sauf de sa captivité.

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