Crise anglophone : lundi sanglant à Buea

L’attaque sécessionniste survenue dans la nuit du lundi 29 au mardi 30 janvier 2024 a fait un mort et six véhicules incendiés.

Par Armel MOUANJO

Sur l’un des lieux de l’attaque survenue dans la nuit du lundi au mardi, 30 janvier 2024, les carcasses des  véhicules entièrement brulés par les flammes. Des impacts de balles sont visibles sur d’autres véhicules et boutiques du marché Central de Buea où les séparatistes ont effectué des tirs nourris. L’attaque a eu lieu tard dans la nuit. Les populations se sont barricadées dans leurs maisons à double tours dès que sont survenus les premiers tirs. Et c’est à travers des vidéos tournées pour la plupart par les séparatistes que l’on a pu savoir ce qu’il s’est exactement passé.

L’une des vidéos en circulation sur les réseaux sociaux, donne à voir un homme, cagoulé, arme de guerre aux poings parlant à haute voix, dans une rue déserte. L’homme qui se présente comme ambazonien menace les populations. Il met en garde celles-ci quant au non-respect des « villes mortes », par eux imposées aux populations tous les lundis depuis plus de 7 ans. A côté des séparatistes, deux véhicules en feu. Des menaces accompagnées des tirs nourris pendant lesquels ils continuent de proférer des menaces à ces populations inertes terrées dans leurs maisons, sans doute tétanisées par la peur. Dans une autre vidéo, ils mettent en garde quiconque participera aux activités organisées dans le cadre de la célébration de la fête de la jeunesse le dimanche, 11 février 2024.

Attaque des séparatistes autour du quartier Cheik Point situé derrière le stade Molyko.

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Selon les habitants de Buea, l’attaque a eu lieu autour du quartier Cheik Point situé derrière le stade Molyko. Les séparatistes ont également ouvert le feu autour du marché central de Buea. Selon le gouverneur de la région du Sud-Ouest, le bilan de l’attaque fait état d’un mort et six véhicules incendiés. La victime qui s’appellerait Derick MOSUNGUE a succombé à ses blessures reçues par balles. Bernard OKALIA BILAI a également condamné cette attaque et rassuré les populations de ce que l’ordre et la quiétude vont continuer de régner à Buea et dans la région du Sud-Ouest.

L’attaque est attribuée au groupe séparatiste dénommée Fako Mountain Lions. Ces séparatistes sont sous le contrôle de leur chef qui se fait appeler « général » Sagat. Ils punissent ainsi les populations de Buea où le mot d’ordre de « villes mortes » n’est plus respecté depuis de nombreux mois.