Crise anglophone: l’attaque de Kouoptamo coûte la vie à 5 gendarmes
L’attaque séparatiste à l’arme lourde qui a durée entre minuit et 3h dans la nuit de mardi dernier s’est soldée par la mort de cinq gendarmes et d’importants dégâts matériels
Par Blaise Djouokep
L’attaque du camp de base du Groupement polyvalent d’intervention de la gendarmerie nationale (Gpign) aura été longue.
« J’ai été réveillé par des crépitements de balles. Il était minuit. Il y avait de fortes détonations. Je me suis réveillé, et les enfants dormaient. Je les ai portés du lit pour les mettre à même le sol. Puisque j’ai un avocatier derrière la maison, je me disais que ce sont les avocats qui tombaient de l’arbre. Mon épouse m’a dit que ce ne sont pas les avocats. J’ai entendu d’autres crépitements pendant des heures. Puis, un grand bruit, comme une bombe. Et puis c’était le calme. Il était 3h30. J’ai perdu le sommeil. Sans arme, je ne pouvais pas sortir de la maison». Le témoignage est d’un riverain.
Comme lui, de nombreuses familles dans la localité de Njitapon ont perdu le sommeil dans la nuit du mardi 7 juin 2022.
Et au levé du jour, le théâtre de l’attaque n’est que tristesse et désolation. Descendu sur les lieux quelques heures après l’agression, le mercredi, 08 juin 2022, le gouverneur de la région du Nord-Ouest ne peut cacher son désarroi.
« Ils ont attaqué le poste avancé du Gpign à Njitapon. Le bilan fait état de 5 éléments du Gpign, y compris un lieutenant qui était chef du détachement, ainsi que quatre éléments. Un élément de la gendarmerie territoriale arrivé en renfort a été blessé. Ils ont utilisé des lance-roquettes, des obus, des kalachnikovs pour attaquer cette position du Gpign. Le bilan est lourd. C’est un acte regrettable que nous condamnons avec notre dernière énergie », fulmine , qui ne décolère pas.
« Que des terroristes viennent poser de pareilles actes à nos Forces de défense est inacceptable. Nous demandons à nos populations de se réveiller et de savoir qu’elles doivent travailler avec les Fds qui sont là pour eux, pour les protéger. Ils doivent collaborer. Il est inadmissible que des gens viennent poser de tels actes et que les populations ne viennent pas en renfort. Les gendarmes se sont pourtant battus. De minuit à 3h du matin. C’est terrible », lance t-il, rageur.
Le coup de colère de Awa Fonka Augustine, gouverneur de la région
En plus des décès enregistrés au cours de cette attaque perpétrée par les terroristes venus de la région du Nord-Ouest, le camp de base a été détruit, incendié, ainsi qu’in véhicule de la gendarmerie nationale. Une douzaine de civils également enlevés.
L’attaque a eu lieu dans la localité de Njitapon située à Kouoptamo au lieudit Fonkah, dans le département du Noun, région de l’Ouest. Cet assaut est attribué à un certain général “No Pity” célèbre séparatiste ambazonien de son vrai nom MBASHIE Clément.
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