Contrebande: croisade contre les vendeurs de zouazoua à Douala
L’opération annoncée par le préfet du département du Wouri vise à débarrasser la ville des points de vente de ce carburant frelaté qui pullulent dans les rues.
Par Blaise Djouokep
L’annonce a été faite par le préfet du département du Wouri. Bien que la date du début de l’effectivité de l’opération de lutte contre la vente du carburant frelaté, communément appelé zouazoua n’ait pas été annoncée, Benjamin Mboutou s’est voulu clair.
« La police et la gendarmerie ont reçu instruction de saisir systématiquement le carburant frelaté que des mains inexpertes vendent illégalement en bordure de route », informe l’autorité administrative, au cours d’une rencontre avec la presse.
Sur la stratégie qui sera mise sur pied afin de mettre un terme à la vente de ce produit inflammable, des patrouilles seront organisées par les éléments de la police et de la gendarmerie afin de saisir systématiquement ces produits, et interpeller les responsables contre qui des poursuites judiciaires pourront être ouvertes. La mesure du préfet intervient au moment où la ville de Douala est envahie par ces vendeurs de Zouzoua.
La capitale économique offre depuis quelques mois le visage d’un grand marché de vente du carburant frelaté. Une activité dont l’exercice est pourtant régulée, mais qui se déroule dans presque tous les quartiers de la capitale économique, y compris Akwa, Deido, Bali. Elle se déroule même jusqu’aux tréfonds des sous-quartiers des différents arrondissements de Douala. Sur tous les axes routiers de Douala et même à proximité des stations service, ils exercent sur des comptoirs de fortune, en toute quiétude.
Le carburant est disposé dans des bidons de 10 ou 20 litres. Les conducteurs de moto, principaux clients, justifient leur choix par la différence de prix. « Nous achetons le litre de « zouazoua » à 550 Fcfa. Ce qui nous donne quand même une marge de bénéfice par rapport au carburant vendu dans les stations services, même si la différence n’est pas grande. “En plus, ce carburant est disponible à tout bout de chemin”, justifie un conducteur de mototaxi. Les vendeurs de « zouazoua » quant à eux disent attendre l’effectivité de la mesure du préfet pour savoir à quel saint se vouer.
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